Après une nouvelle proposition de Boeing d’augmenter les salaires de 38% sur quatre ans, afin de mettre un terme à la grève des ouvriers qui dure depuis sept semaines et paralyse sa production d’avions de ligne.
Le syndicat International Association of Machinists (IAM) va soumettre lundi cette dernière offre au vote des 33 000 ouvriers en grève dans la région de Seattle, en leur recommandant de ratifier l’accord. “Votre syndicat soutient et vous recommande le dernier projet d’accord social IAM/Boeing. Il est temps pour nos membres de verrouiller ces gains et de déclarer, en toute confiance, victoire“, a conseillé le syndicat, qui n’avait pas appelé à approuver la précédente offre d’augmentation salariale de 35 %.
“Nous encourageons tous nos employés à prendre davantage de renseignements sur l’offre améliorée et à voter lundi 4 novembre“, a plaidé l’avionneur, soulignant que le salaire moyen annuel des syndiqués allait passer de 75 608 dollars actuellement à 119 309 en 2028.
La nouvelle offre de la direction de Boeing prévoit une augmentation des salaires de 38% sur les quatre ans de la durée de la convection collective des machinistes et relève la prime de ratification (signature de l’accord) à 12 000 dollars, au lieu des 7 000 dollars prévus dans le proposition précédente, a détaillé Boeing dans une communication interne. Les autres conditions restent inchangées, comme l’engagement de construire le prochain avion -attendu en 2035- dans la région de Seattle, où Boeing a vu le jour en juillet 1916, les abondements du groupe au plan de retraite par capitalisation mis en place en 2014 et la prime annuelle (4% du salaire annuel).
Les grévistes ont rejeté le 12 septembre à près de 96% la précédente offre, qui prévoyait une hausse des salaires de 25%, puis une deuxième le 23 octobre qui proposait 35% mais qui a été rejetée à 64%. Le syndicat des machinistes réclamait depuis l’ouverture des discussions en mai une hausse de 40% sur quatre ans dans le cadre de la nouvelle convection collective.
Oups! a commenté :
2 novembre 2024 - 11 h 49 min
Et dans 1 mois, 39%…..
Le toulousain a commenté :
2 novembre 2024 - 13 h 39 min
Tout ça pour ne pas dire 40… et dire alors le syndicat a gagné..
38%, 39%, 40%: peu importe! a commenté :
2 novembre 2024 - 14 h 07 min
Là n’est pas aujourd’hui le fond du sujet sur lequel les employé grévistes se décideront pour accepter ou refuser ce texte.
Le fond du sujet est le plan de retraite-entreprise chez Boeing.
Il faut garder en mémoire qu’aux USA il n’y a pas de retraite nationale par répartition et que les gens s’appuient sur des fonds de pension privés fonctionnant par capitalisation personnelle.
Mais pour gagner la confiance et garder leurs employés, toutes les grandes boîtes dans tous les domaines ont créé des fonds de pension- entreprise dans lesquels les employés cotisent et les employeurs aussi. Ces fonds vous serviront une pension proportionnelle au nombre d’années passées dans l’entreprise, et quand d’autres conditions d’accès à la pension sont remplies.
Or il se trouve que en 2014 Boeing a mis en place suite à négociations avec ses syndicats, un fond de pension aux conditions améliorées pour ses employés , mais que récemment Boeing a unilatéralement rompu les conditions-2014 du fond en diminuant très fortement ses propres contestations employeurs d’une part, et en durcissant les conditions d’ouverture du droit à pension.
L’un dans l’autre, cela revient à abaisser les revenus mensuels de retraite perçus par les futurs retraites, tout en repoussant aussi en plus les dates d’entrée en jouissance possible.
Et lors des derniers textes proposés au vote des grévistes, Boeing avait refusé catégoriquement de revenir sur ce point.
Dans l’article, il est mentionné « un abondement du groupe au plan de retraite par capitalisation »: sera-ce suffisant? Au niveau?: c’est la que se jouera à mon avis la décision des grévistes d’accepter ou refuser ce nouveau texte.