Boeing, en pleine crise et en conflit ouvert depuis plus d’un mois avec son syndicat de machinistes (IAM), a déclaré qu’il pourrait lever jusqu’à 25 milliards de dollars en dette ou en capitaux propres au cours des trois prochaines années, y compris une ligne de crédit de 10 milliards de dollars.
Le syndicat (Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale) et le géant américain de l’aéronautique restent dans une impasse. La grève est rentrée dans son deuxième mois et la production d’avions dans les usines de la région de Seattle et d’autres sites est au ralenti, privant Boeing de liquidités. Boeing perd plus d’un milliard de dollars par mois selon S&P Global Ratings.
Cette crise, qui se prolonge dans la durée, a contraint l’avionneur américain à annoncer mardi des mesures pour améliorer sa situation financière alors que les coûts augmentent. Dans deux documents réglementaires, l’entreprise a déclaré qu’elle pourrait lever jusqu’à 25 milliards de dollars en vendant des dettes ou des actions au cours des trois prochaines années et qu’elle avait conclu un accord de crédit de 10 milliards de dollars avec un groupe de banques (BofA Securities, Citibank, Goldman Sachs Lending Partners et JPMorgan Chase), qu’elle n’a pas encore utilisé. « Ce sont deux mesures prudentes pour soutenir l’accès de l’entreprise aux liquidités », a déclaré l’entreprise dans un communiqué.
Ces mesures interviennent quelques jours après que Boeing a révélé environ 5 milliards de dollars de nouveaux coûts et annoncé une restructuration qui comprenait des plans de suppression de 17 000 emplois, soit 10 % de ses effectifs. Boeing publiera ses résultats du troisième trimestre le 23 octobre prochain.
Les responsables de Boeing s’étaient montrés optimistes envers les clients des compagnies aériennes quant à la possibilité de parvenir à un accord dans les semaines précédant le vote initial, selon des personnes au courant du dossier qui ont parlé sous couvert d’anonymat car les conversations étaient privées, rapporte CNBC. Boeing a également annoncé jeudi dernier avoir déposé une plainte pour pratique déloyale de travail auprès du National Labor Relations Board, accusant l’IAM d’avoir négocié de mauvaise foi et d’avoir déformé les propositions des constructeurs aéronautiques.
Tard vendredi, Jon Holden, président du syndicat des travailleurs en grève, IAM District 751, a fait pression pour un retour aux négociations. « Le PDG Ortberg a l’occasion de faire les choses différemment au lieu des mêmes vieilles menaces de relations de travail utilisées pour intimider et écraser quiconque leur tient tête », a-t-il déclaré dans un communiqué. « En fin de compte, ce sont nos membres qui détermineront si une offre de contrat négociée est acceptée. Ils veulent une résolution négociée et qui réponde à leurs besoins. »
Les machinistes syndiqués de Boeing ne reçoivent pas de chèques de paie et ont perdu leur assurance maladie financée par l’entreprise à la fin du mois de septembre. Cependant, contrairement à la dernière grève de l’usine Boeing en 2008, il y a plus de travail contractuel dans la région de Seattle pour aider les travailleurs à combler les lacunes. Un panneau d’affichage syndical affiche des offres d’emploi comme chauffeur pour des services de livraison de nourriture et de travail en entrepôt.
Checklist a commenté :
16 octobre 2024 - 16 h 41 min
Préparez vos tomates et oeufs à lancer
Car beaucoup de ceux là, à la mauvaises foi, ne vont pas agréé mon commentaire mais bon, ce sont des pro européens, vieux joueurs à la mentalité ”de guerre froide” ancienne qui vont s’énerver comme d’hab’ nous savons comment ça fonctionne.
De mon point de vu, j’ai été très déçu de la direction qu’à pris Boeing les 20 dernières années et beaucoup savent que j’ai toujours apprécié Boeing pour son histoire et le rôle qu’à joué l’avionneur seulement dans le secteur long courrier à mes yeux. En d’autre terme le 737MAX est un avion qui aurai dû laisser sa place à un autre modèle dès 2011, nous connaissons TOUS l’histoire
Si c’était encore Dave Calhoun aux commandes je le serais abstenue d’écrire ces lignes suivantes, car le contexte ici est que Kelly Ortberg nouveau CEO est différent. Il a déménagé son bureau pour revenir à Seattle et être proche des lignes d’assemblage des 737MAX et 777X, et symboliquement il est loin du conseil d’administration. De ce fait, aujourd’hui je ne peut qu’être QUE contre l’IAM, car je l’ai déjà dis il a une 20aine de jours, ceux là abusent et ignorent réellement ce qui se passe chez Boeing aujourd’hui
Le contexte est que le régime des retraites est un dinosaure aux USA et l’IAM devrait savoir qu’en Europe, en France c’est l’état qui paye la retraite, ce qu’aux USA il n’y a pas et personne ici à plus forte raison, en France ne peut affirmer le contraire
Ce que fait certainement Ortberg est judicieux et à tout mon soutien. Un plan d’apurement et de dégraissage est nécessaire après que les machinistes et l’IAM ont semé le trouble
Les machinistes doivent revenir travailler le plus vite possible et cesser de se faire amadouer par l’IAM…
J’ai la solution a commenté :
16 octobre 2024 - 17 h 50 min
Si Boeing cumule les trois points suivants: *) un très très lourd endettement qui ne cesse de croître +*) un déficit annuel énorme qui n’arrive que peu, voire pas, à réduire significativement +*) des rentrées financières qui stagnent et sont toujours insuffisantes au regard des besoins…..si donc Boeing cumule ces trois points, alors j’ai la solution pour trouver le bon chemin au bout duquel est la lumière: que Boeing de toute urgence nomme Bruno Le Maire directeur financier du groupe. Un homme d’expérience dont la vigilance sur tous les sujets aura toujours été extrême,selon lui, qui a sauvé l’économie française, toujours selon lui, qui a avec constance réconcilié Paris et Bruxelles, tout en convaincant les marchés financiers que la France empruntait la seule bonne voie possible pour le rétablissement de ses finances, encore et toujours selon lui.
Bref: un homme d’exception au savoir-faire hors du commun. En un mot, la perle rare dont Boeing à vraiment besoin.
Courage Boeing: just do it…and good luck!