Le plus grand avionneur mondial a annoncé un objectif de production plus élevé pour son modèle gros-porteur A350, en ambitionnant 12 unités par mois en 2028, dans un contexte de renaissance de la demande d’avions long-courriers.
Airbus a publié un bénéfice d’exploitation et un flux de trésorerie plus faibles que prévu au premier trimestre après avoir embauché davantage de personnel pour se préparer à la hausse de la demande d’avions, mais a réaffirmé ses objectifs financiers pour 2024 après un début d’année nerveux sur les coûts industriels. 142 avions ont jusqu’à maintenant été livrés cette année et à l’avenir, l’effort sur les cadences va se porter sur la production du dernier gros-porteur d’Airbus. « Nous avons livré nos résultats du premier trimestre 2024 dans un environnement opérationnel qui ne montre aucun signe d’amélioration. Les tensions géopolitiques et liées à la chaîne d’approvisionnement perdurent. Dans ce contexte, nous avons livré 142 avions commerciaux », a déclaré Guillaume Faury, PDG d’Airbus. « Nous avons commencé 2024 avec une solide prise de commandes dans l’ensemble de nos activités. La forte dynamique des gros-porteurs sous-tend notre décision d’augmenter la cadence de production de l’A350 à 12 avions par mois en 2028. Nos plans de montée en puissance se poursuivent, soutenus par les investissements dans notre système de production tout en s’appuyant sur nos piliers fondamentaux que sont la sécurité, la qualité, l’intégrité, la conformité et la sécurité. »
Le chiffre d’affaires consolidé a augmenté de 9 % sur un an pour atteindre 12,8 milliards d’euros (T1 2023 : 11,8 milliards d’euros). Au total, 142 avions commerciaux ont été livrés (T1 2023 : 127 avions), dont 12 A220, 116 de la famille A320, 7 A330 et 7 A350. Les revenus générés par les activités d’avions commerciaux d’Airbus ont augmenté de 13 %, reflétant principalement l’augmentation du nombre de livraisons.
La montée en puissance de l’A220 se poursuit vers une cadence de production mensuelle de 14 avions en 2026, en mettant l’accent sur la maturité industrielle et la performance financière du programme. Sur le programme de la famille A320, l’avionneur européen progresse vers la cadence de 75 avions par mois en 2026. La mise en service de l’A321XLR reste attendue au troisième trimestre 2024. Concernant les gros-porteurs, Airbus a décidé d’augmenter la production pour l’A350 à 12 appareils par mois en 2028 et continue de viser l’objectif de 4 unités mensuelles pour l’A330 en 2024.
Airbus a publié un bénéfice opérationnel ajusté de 577 millions d’euros, en baisse de 25% sur l’année (T1 2023 : 773 millions d’euros), un chiffre d’affaires de 12,83 milliards d’euros et une sortie de trésorerie disponible de 1,8 milliard d’euros. Les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice d’exploitation de 789 millions d’euros et à des sorties de capitaux de 1,3 milliard d’euros, selon une enquête réalisée par l’entreprise. Les commandes brutes d’avions commerciaux se sont élevées à 170 (T1 2023 : 156 avions) avec le même nombre de commandes nettes en raison de l’absence d’annulations (commandes nettes du T1 2023 : 142 avions). Le carnet de commandes s’élève à 8 626 avions commerciaux à fin mars 2024.
CHECK LAST a commenté :
26 avril 2024 - 13 h 55 min
Ok why not !
Mais attention contrairement à l Amerloque en face qui privilégie les actionnaires en sacrifiant la sécurité avec le résultat désastreux que l on connait
Airbus comme il l a toujours fait doit continuer à :
Viser la sécurité de chez sécurité
En conservant sa qualité top de chez top reconnue dans le monde entier qui en fait le boss aéronautique depuis bientôt 20 ans
Tout ce que boing n égalera même pas en rêve…
Bencello a commenté :
26 avril 2024 - 15 h 29 min
Airbus, ou comment planifier sereinement une vraie stratégie industrielle à long terme, quitte à grever la rentabilité du moment, la trésorerie et le court terme.
Airbus sait se projeter, augmenter ses commandes aux fournisseurs en accompagnant sa supply chain, ses équipes de production.
L’A350 bénéficie d’un backlog impressionnant (685 appareils) pour un long courrier, et les clients potentiels sont encore nombreux.
Le passage à 12 appareils est une étape importante qui, pour la première fois, dépasse la cadence de 10, initialement prévue avant 2019 mais seulement approchés (112 livraisons cette année-là)
La nouveauté, c’est que le mix produit se diversifie avec l’A350F et le succès de la version -1000.
La FAL va atteindre un niveau jamais atteint, qui plus est sans projet de nouvelle installation à l’étranger, de quoi alimenter l’économie toulousaine et la balance commerciale française
CHECK LAST a commenté :
26 avril 2024 - 18 h 18 min
exact 685 en Mars !! Aurions nous les mêmes sources ?
https://flightplan.forecastinternational.com/2024/04/19/airbus-and-boeing-report-march-2024-commercial-aircraft-orders-and-deliveries/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=airbus-and-boeing-report-march-2024-commercial-aircraft-orders-and-deliveries
https://www.airbus.com/en/products-services/commercial-aircraft/market/orders-and-deliveries
Nico a commenté :
26 avril 2024 - 16 h 10 min
La rançon du succès. Une autre usine à construire en vue(?)
pubntrash a commenté :
26 avril 2024 - 21 h 57 min
“Nos plans de montée en puissance se poursuivent, soutenus par les investissements dans notre système de production tout en s’appuyant sur nos piliers fondamentaux que sont la sécurité, la qualité, l’intégrité, la conformité et la sécurité.”
Boeing dit a peu près la même chose sauf que le début de la phrase est “Nos plans de descente en puissance se poursuivent”…