Des syndicats de contrôleurs aériens, d’hôtesses de l’air et stewards et du personnel au sol ont rejoint l’appel à la grève jeudi contre la réforme des retraites, mais pour l’instant le chaos devrait être limité dans les aéroports français.

Si nul n’est capable de prévoir l’ampleur du mouvement, on ne semble pas se diriger le 19 janvier 2023 vers un scénario semblable à septembre 2020, quand l’annulation de 2400 vols en Europe avait été provoquée par une grève des seuls contrôleurs aériens. Le syndicat majoritaire SNCTA a en effet précisé lundi qu’il « n’appelle par à la grève », contrairement à l’USAG CGT dont le préavis couvre « la nuit en amont et la nuit en aval » de jeudi. La DGAC devrait préciser d’ici demain l’impact (éventuel) du mouvement, notamment sur les demandes aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols pour jeudi ; Roissy devrait être épargné, Orly pas complètement, mais « des aéroports plus petits pourront être touchés également », a expliqué le régulateur du contrôle aérien dans Le Parisien.

Côté navigants, des PNC devraient participer à la grève : si le SNPNC-FO a déposé un préavis, le syndicat UNPNC-CFDT a simplement appelé à « participer aux manifestations prévues jeudi ». L’ensemble des PNC doivent « participer massivement à cette manifestation », afin d’envoyer « un message fort et sans ambiguïté » au gouvernement : « cette première journée de mobilisation doit être massive si l’on veut qu’elle soit efficace. Nous n’avons pas d’autre choix que de la réussir si l’on souhaite se faire entendre dans les débats à venir », explique son communiqué.

Mais on remarquera aussi l’absence de tout appel à la grève chez les syndicats de pilotes, notamment chez le premier d’entre eux – le SNPL France ALPA.

Au sol enfin, le syndicat UGICT-CDG a appelé a « une interruption de travail » chez la compagnie aérienne Air France, mais ne semble pas avoir déposé de préavis de grève. Difficile de savoir quel impact aura dans les aéroports l’appel à une grève « illimitée » du syndicat FO des chauffeurs routiers et autres salariés de la logistique.

Grève du 19 janvier : pas de pagaille dans le ciel français ? 1 Air Journal

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