Le secteur aéronautique français -qui totalise 263.000 emplois, 4,3 % du PIB et représente 34 milliards d’euros d’excédent commercial- doit intensifier ses efforts pour réduire ses émissions de gaz à effets de serre afin d’assurer son avenir, selon un rapport parlementaire publié mercredi.
“L’avenir du secteur aéronautique français passe par une accélération de sa décarbonation et une compétition internationale équilibrée“, estiment les députés membres de la commission des Affaires économiques Jean-Luc Lagleize et Sylvia Pinel, dans un rapport d’information. Entre 2010 et 2018, les émissions de CO2 issues du transport aérien ont augmenté de 28,5 % quand le trafic aérien a augmenté de 153 %, relève le rapport. Le transport aérien représente 2,5 % à 3 % des émissions mondiales de CO2.
Les générations les plus récentes d’avions consommant environ 15 % de carburant de moins -donc émettant autant de CO2 en moins- que les précédentes, les deux élus proposent de mettre en place une incitation fiscale pour faciliter le renouvellement des flottes des compagnies aériennes, “qui pourrait prendre la forme d’un mécanisme de suramortissement”. Il faut également favoriser le recyclage des appareils en fin de vie, qui peuvent être recyclés à 90 %.
Filière SAF
La décarbonation passe également par l’utilisation accrue de carburants d’aviation durables (SAF, sustainable aviation fuel), issus de la biomasse ou synthétiques. Malgré la mise en place de mandats d’incorporation graduelle de SAF au niveau européen, leur production est très insuffisante et leur prix prohibitif.
Il faut donc structurer une filière pour augmenter la production et “soutenir la création d’une alliance industrielle européenne pour les SAF lors de la présidence française de l’Union européenne au premier semestre“, proposent les députés.
Alors que Bruxelles veut inciter à l’émergence de cette filière par une taxation progressive du kérosène pour les vols intérieurs à l’Union européenne (UE), “les États-Unis ont mis en place un dispositif de soutien particulièrement volontariste et ambitieux sous la forme de mécanismes d’incitations“, via un crédit d’impôt, fait observer la députée Sylvia Pinel, pour qui “le soutien politique aux carburants durables doit être renforcé“.
En décembre, le directeur général du groupe Air France-KLM, Benjamin Smith, avait également appelé au développement “au plus vite” d’une filière de production de SAF en France et en Europe.
Menier a commenté :
16 janvier 2022 - 12 h 13 min
La décarbonation de notre secteur aéronautique passe par la fermeture de nos innombrables aéroports régionaux.
Réfléchissez un peu! a commenté :
16 janvier 2022 - 19 h 30 min
Pourquoi vouloir fermer ces « innombrables aéroports régionaux »?
Parce qu’ils n’attirent aucun trafic ou presque et seraient donc inutiles?
Mais…. S’ils n’attirent aucun trafic, il ne voient passer que très peu de vols,non?
Et s’il n’y a que peu de vol, il n’y a donc que très peu de pollution au carbone : en quoi fermer ces aéroports participerait donc de « la decarbonation de notre secteur aéronautique »?
Fondamentalement : en rien!
Votre argument est au mieux…irréfléchi, au pire il est juste bidon!
Imparable a commenté :
17 janvier 2022 - 7 h 16 min
En effet, beaucoup trop de compagnies et qui volent à moitié vides sur des destinations identiques, dans des aéroports qui se concurrencent. Il faudra bien, un jour, décarboner les têtes de nos décideurs locaux.
fayçalair a commenté :
16 janvier 2022 - 16 h 32 min
pas facile de prendre le carburant aller retour au depart de Paris meme a vide!!!!!
il faut rester serieux!!!!!!