Le régulateur chinois CAAC a publié une directive ouvrant la voie à la reprise des vols en Boeing 737 MAX dans le pays, sans toutefois donner de date.
La directive de navigabilité (AD) publiée le 2 décembre par l’Administration de l’aviation civile de Chine (CAAC) précise les modifications qui devront être apportés par les opérateurs du monocouloir remotorisé dans le pays, qui avait été le premier à les clouer au sol en mars 2019 suite aux deux accidents ayant fait 346 victimes chez Lion Air puis Ethiopian Airlines, « en ligne avec le principe de tolérance zéro pour les dangers à la sécurité des vols ». Comme dans les autres pays, les compagnies aériennes opérant des 737 MAX devront mettre à jour le logiciel anti-décrochage MCAS, modifier le routage des câbles de stabilisateurs horizontaux, installer des disjoncteurs pour le stick-shaker – et revoir les manuels de formation des pilotes. « Après avoir conduit des études suffisantes, la CAAC considère que ces actions correctives sont adéquates pour corriger cette situation dangereuse », explique le régulateur dans un communiqué.
La CAAC, qui avait mené en aout dernier le premier vol de recertification à l’aéroport de Shanghai-Pudong, n’a fourni aucun détail sur la date à laquelle les MAX pourraient revoler en Chine. Ce qui n’a pas empêché le cours de l’action de Boeing de s’envoler hier – le constructeur parlant d’une « étape importante » dans le dernier grand pays à ne pas avoir recertifié les monocouloirs remotorisés.
En mars 2019, 97 Boeing 737 MAX étaient en service en Chine, en particulier chez Air China, China Eastern Airlines, China Southern Airlines, Hainan Airlines, Xiamen Air, Shenzhen Airlines ou Shanghai Airlines entre autres. Selon le constructeur, un tiers des 370 MAX non livrés sont destinés aux compagnies aériennes chinoises, le pays étant avant cette crise son meilleur client ; Boeing espère relancer les livraisons de MAX vers la Chine au premier trimestre 2022.
Greg765 a commenté :
3 décembre 2021 - 10 h 20 min
@AJ probablement une erreur de traduction, il n’est pas question d’installation de « disjoncteurs » pour les stick shakers.
Ces breakers existent déjà sur l’avion. Je n’ai pas lu l’AD Chinoise mais il est vraisemblablement question d’y apposer un collier coloré pour en faciliter la localisation en vol, comme ça se fait avec les systèmes devant pouvoir être trouvés facilement. Donc le « disjoncteur » existe déjà mais doit pouvoir être identifié facilement.
atplhkt a commenté :
3 décembre 2021 - 11 h 51 min
@ GREG765
Sur ce lien il y a (en anglais évidemment) l’A.D de la C.A.A.C librement accessible :
https://www.aviacionline.com/2021/12/china-issues-airworthiness-directive-to-boeing-737-max-operators-and-recertification-is-closer/
Il est libre MAX a commenté :
3 décembre 2021 - 12 h 43 min
La COVID suivi du ralentissement de l’activité aérienne aura eu un impact diminué sur ces deux ans et demi d’immobilisation, les deux problèmes se superposant quasiment.
Les ventes vont redécoller pour reprendre un terme de l’aérien.
Espérons que la page est définitivement tournée d’un point de vue technique.
Bon courage aux familles qui ont perdu un proche, qu’elles ne soient pas oubliées.
Bencello a commenté :
3 décembre 2021 - 14 h 25 min
Il est intéressant de voir avec quelle régularité la Chine applique son programme de répartition des commandes entre Airbus et Boeing.
Durant le long grounding du MAX, le pays s’est bien gardé de commander, via la CASC le moindre appareil Airbus, afin de ne pas offrir à l’Européen le moindre sentiment de supériorité.
Quand on sait que les 3 grandes compagnies chinoises (et leurs filiales) n’ont plus que quelques A320neo à recevoir sur la commande de 2019,mais qu’elles se contentent de louer des appareils pour leurs besoins auprès des lessors (chinois ou autres), on mesure la volonté politique chinoise de n’afficher aucune commande massive.
Il est vrai également que, même très en retard, et techniquement incertain, le C919 pointe le bout de son fuselage, et qu’il est amené à prendre sa place, progressivememnt mais sûrement.
Probablement qu’une fois Boeing remis en selle, (via une pénalité financière monumentale) la Chine saisira une quelconque occasion de brouille avec Biden, pour (re-)lancer les hostilités Airbus-Boeing, via une “commande-communication” envers Airbus, jusqu’à la prochaine commande Boeing.
Tilo a commenté :
6 décembre 2021 - 19 h 11 min
Les Chinois savent que ça ne sert a rien de faire les durs les américains peuvent ralentir le développement de pièces pour le c919 et donc retarder le lancement commercial de l’avion chinois ils sont donc obligé de recertifié le 737max.