La compagnie aérienne TAROM a détaillé la diminution de sa flotte avec 14 avions mis en vente dont quatre Airbus, huit Boeing et deux ATR, alors qu’elle poursuit une restructuration censée la rendre rentable en 2025.

Alors que le ministre des transports roumain estimait fin mars que la compagnie nationale, basée à l’aéroport de Bucarest-Henri Coanda, devrait se séparer des trois-quarts de sa flotte de 26 avions face à l’impact de la pandémie de Covid-19, ce sont 14 appareils qui ont été mis en vente : les quatre A318 d’une moyenne d’âge proche de 14 ans, les quatre 737-300 (27 ans), les quatre 737-700 (18,8 ans) et deux des quatre 42-500 (22 ans). Ce dernier type devrait définitivement sortir de la flotte, TAROM souhaitant n’opérer à terme que deux modèles : le 737-800 (moyenne d’âge 5,9 ans, configuration en mono- ou bi-classe, 189 et 160 places), et le 72-600 (moyenne d’âge 4,9 ans, 72 sièges). Les prix cités vont de 1,48 à 13,98 millions de dollars.

 

La compagnie de l’alliance SkyTeam opère à ce jour les quatre 737-800 commandés, en attendant la livraison a priori à partir de 2023 de cinq 737 MAX 8 commandés en 2018 ; et elle a mis en service depuis février 2020 quatre des neuf 72-600 commandés l’année précédente.

TAROM, qui va également réduire ses effectifs, vient de voir approuvé par la Commission européenne un prêt temporaire de 37,5 millions d’euros, afin de survire à la crise sanitaire. Mais sa restructuration va se poursuivre, l’objectif étant de sortir de la crise avec une flotte « réduite et plus homogène » en plus des suppressions de postes déjà en cours. Selon le ministre des transports Catalin Drula, cette restructuration devrait lui permettre « d’atteindre le seuil de rentabilité en 2025 ». « Vous savez que TAROM comptait deux fois plus d’employés qu’une entreprise de taille similaire. Environ 300 à 400 personnes sont déjà parties volontairement; d’autres sont en phase d’évaluation finale », déclarait-il au début du mois.

Evoqués depuis décembre dernier, les problèmes de TAROM concernaient surtout une « grave pénurie de liquidités », du fait de la forte augmentation des coûts d’exploitation générés par le vieillissement de sa flotte au cours des dernières années – un problème que la vente annoncée hier devrait donc régler.

TAROM revend la moitié de sa flotte 1 Air Journal

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