Histoire de l’aviation – 10 février 1919. Relier Paris à la capitale belge, Bruxelles, en empruntant le chemin du ciel est désormais chose possible, l’ouverture de cette ligne aérienne ayant lieu en ce lundi 10 février 1919. Et à cette occasion, la presse va être conviée pour couvrir cet événement. En effet, pour le premier voyage entre Paris et Bruxelles, un photographe accompagné de cinq journalistes prendront place à bord de l’appareil comme passagers, pour un raid qui promet d’être « rafraîchissant ».
Et pour cause, l’aéroplane assurant la liaison étant un aérobus ouvert, à savoir un biplan C.23 du constructeur aéronautique Caudron, disposant de deux moteurs. C’est plus exactement de l’aérodrome de Villacoublay qu’il va prendre son envol ce 10 février 1919 à 10 h 55, avec aux commandes le pilote Georges Boulard assisté par un mécanicien. Durant le trajet, ils seront escortés par le pilote Chanteloup, ce dernier avec l’ingénieur Deville, travaillant pour Caudron, les accompagnera avec un Caudron C.21, jusqu’à Bruxelles.
A 13 h 30, au terme de 2 h 35 de vol, ils arriveront à bon port, se posant à l’aérodrome de Berchem Sainte-Agathe, après avoir couvert 260 kilomètres. Et effectivement, ils ont eu bien froid, un vent du nord-est soufflant avec force, la température a atteint -27 °C !
Publié le 1 novembre 2024 à 00h03
Nadine a commenté :
11 février 2020 - 17 h 44 min
Incontestable et utile exploit en 1919. Cent ans plus tard, on peut concrètement s’interroger sur les réels bénéfices d’une telle liaison. Considérant le temps de vol proprement dit, les délais d’acheminement aux aéroports, les délais indispensables aux formalités sécurité aéroport/embarquement et l’impérissable empreinte carbone, pas sûr que le passager soit gagnant eu égard au même trajet via le train grande vitesse entre les deux capitales, départ/arrivée centre villes.