Alors que les recherches s’intensifient en mer de Chine méridionale pour retrouver la trace du B777-200 de Malaysia Airlines à destination de Pékin qui a disparu le 8 mars à 2h40 heure locale peu après avoir quitté Kuala Lumpur, les familles des 239 passagers et de l’équipage restent toujours dans l’incertitude. Si les autorités relayées par les médias égrènent chacun à leur tour de nouvelles précisions sur l’identité des passagers, on reste toujours sans nouvelle du B777-200. Bien qu’inscrit sur la liste des passagers du vol MH370, un ressortissant italien et un autre autrichien n’étaient finalement pas à bord du vol MH370. Ils ont appelé leurs familles et ont expliqué que leur passeport respectif leur avait été volé. Parmi les passagers se trouvaient donc quatre Français, une mère de 51 ans avec ses deux enfants (une fille de 13 ans et un garçon de 16 ans), ainsi qu'une jeune fille de 17 ans. Une cellule de crise a été mise en place au Quai d'Orsay. Un numéro de téléphone (00 33 1 43 17 56 46) est également mis à la disposition des proches de personnes susceptibles d'avoir voyagé dans cet avion. S’y trouvaient encore 154 personnes de Chine et Taiwan, 38 de Malaisie, 7 d’Indonésie, 6 d’Australie, 3 des Etats-Unis, 2 de Nouvelle-Zélande, 2 d’Ukraine, 1 de Russie et 1 des Pays-Bas. « Nous regrettons profondément d'avoir perdu tout contact avec le vol MH370 (...), a déclaré le PDG du groupe Malaysia Airlines, Ahmad Yahya, dans un communiqué. Notre équipe est en train d' appeler les proches des passagers et de l'équipage, a-t-il ajouté. Nos pensées et nos prières vont à tous les passagers concernés, l'équipage et leurs familles ». Les recherches s’intensifient pour retrouver les traces d’un éventuel crash qui se fait de plus en plus présent dans les esprits. Le général Vo Van Tuan, adjoint au chef d’Etat major de l’armée vietnamienne, a ainsi annoncé avoir envoyé des navires vietnamiens vers une zone où auraient été repérées « deux traînées de carburant d’une longueur d’environ 15 à 20 kilomètres, en parallèle et à environ 500 mètres l’une de l’autre ». La compagnie aérienne de Malaisie est - le restera-t-elle à terme ?- classée 5 étoiles par l'organisme indépendant britannique Skytrax. Elle avait également établi une réputation d'une compagnie sûre. C'est l'un des rares accidents du B777-200ER, un avion à la fiabilité éprouvée. Le précédent était un B777 d'Asiana Airlines à l'atterrissage sur l'aéroport de San Francisco en juillet 2013 (trois morts et de nombreux blessés), mais le rôle et la formation des pilotes y sont jusqu'à présent pointés du doigt comme portant une large part de responsabilité, l'enquête restant toujours en cours. Ce modèle était aussi ancien (11 ans d'âge) les quinze appareils de cette gamme de Malaysia Airlines ayant en moyenne un peu plus de quatorze ans. Elle prévoyait de moderniser sa flotte par l'introduction d'A350 et d'A330. Le commandant de bord avait de son côté une solide expérience avec plus de 18 000 heures de vol.