Le tourisme en France connaît-il les premiers effets du conflit commercial mené par le Président des États-Unis, Donald Trump, sur l’attrait de l’Europe pour les visiteurs américains ?

La ministre du Tourisme Nathalie Delattre a indiqué vendredi sur RTL observer un « léger fléchissement » de l’arrivée de touristes américains en France pour les ponts de mai, notamment pour les congrès et le tourisme d’affaires. « Nous avons un taux de remplissage exceptionnel pour Pâques. Pour les ponts de mai, nous voyons un léger fléchissement du tourisme américain : moins 3% sur les congrès et moins 4% sur le tourisme d’affaires, mais nous compensons par d’autres tourismes et notamment le Canada qui se détourne des Etats Unis et qui arrive plus massivement en France et dans nos Outre-mer », a ajouté la ministre.

Du côté des hôteliers français, on note un ralentissement de la demande tant côté voyages d’affaires que loisirs, indique la présidente de la branche hôtellerie de l’Umih, principale organisation patronale du secteur, Véronique Siegel. Le niveau de réservation des ponts de mai est en dessous des attentes, même s’il peut y avoir des réservations de dernière minute, notamment liées à la météo, selon elle.

Si l’hexagone connaît effectivement un « léger fléchissement », la capitale Paris garde la cote auprès des Américains. Selon les dernières données de l’Office du tourisme de Paris, les arrivées aériennes internationales prévues du 1er au 30 avril 2025, ont progressé de 16% par rapport à l’an dernier. Et pour la zone Amérique du Nord, les réservations aériennes sont en hausse de 13% sur la période du 1er avril au 31 juillet.

« Cette croissance est tirée en partie par la clientèle haut de gamme puisque les réservations en Première et Business classes sont également en progression sur cette période de 13% », note l’Office de tourisme dans son baromètre mensuel. Un pic de réservations aériennes internationales est notamment observé les 18, 19 et 21 juin, correspondant aux veilles de dates de concert de la chanteuse américaines Beyoncé, au Stade de France (19, 21, 22 juin), avec des hausses comprises entre 23 et 45%.

Guerre commerciale : les Américains boudent-ils la France ? 1 Air Journal

@Air Journal