La décision de fermer totalement Londres-Heathrow, premier hub aérien britannique, le 21 mars, à la suite d’un incendie d’une centrale électrique suscite des controverses entre le gestionnaire de l’aéroport et l’opérateur du système énergétique national.
Plus de 1 300 vols ont été annulés et 200 000 passagers impactés à Londres-Heathrow ce jour-là, en plus de nombreuses perturbations dans le reste du trafic aérien mondial. La fermeture de Londres-Heathrow a soulevé de nombreuses questions sur sa dépendance au poste de transformation de Hayes, qui alimente la plateforme. Trois jours après cette fermeture, le patron de l’opérateur du réseau électrique National Grid a affirmé que Londres-Heathrow aurait pu continuer à être alimenté et rester ouvert.
Mais le directeur général de Londres-Heathrow, Thomas Woldbye, a affirmé mercredi le contraire devant la Commission des transports du Parlement britannique : selon lui, il aurait été «désastreux» de maintenir l’aéroport ouvert. «Il est devenu évident que nous ne pouvions pas exploiter l’aéroport en toute sécurité dès le début de ce processus, et c’est pourquoi nous avons fermé l’aéroport», a-t-il justifié. «Si nous ne l’avions pas fait, des milliers de passagers seraient restés bloqués à l’aéroport, avec un risque élevé de dommages corporels», a-t-il ajouté.
Dans tous les cas, des opérateurs de l’aéroport avaient mis en garde le gestionnaire aéroportuaire sur son alimentation électrique quelques jours avant l’incident. Nigel Wicking, directeur général du comité des opérateurs aériens, qui représente les compagnies aériennes, a affirmé devant la Commission des transports avoir partagé ses inquiétudes concernant ce poste de transformation de Hayes avec la direction de Londres-Heathrow : «C’était après quelques incidents, malheureusement, de vols de fils et de câbles autour de l’alimentation électrique que, dans l’un de ces cas, les lumières de la piste ont été éteintes pendant un certain temps», a-t-il raconté.
«Cela m’a évidemment inquiété, et j’ai donc soulevé le fait que je voulais mieux comprendre la résilience globale de l’aéroport», a-t-il ajouté, affirmant avoir fait remonter l’information à la direction une première fois le 15 mars, puis une seconde fois le 19 mars. En clair, la fermeture aurait pu être évitée si l’aéroport avait pris à temps des dispositions pour sécuriser son alimentation.

©LHR Airports Ltd.
Pas si Cool a commenté :
6 avril 2025 - 12 h 00 min
Ce débat en Angleterre devrait mettre en évidence toutes les lacunes de tous les aéroports internationaux.
On sait que la SNCF est souvent victimes de vol de cuivre ou d’incendies plus ou moins volontaire de leurs installations qui perturbent leur trafic.
Est ce qu’en France, on se remet en cause ?
fayçalair a commenté :
7 avril 2025 - 10 h 52 min
attn Pas si Cool
se remettre en cause dans notre pays vous revez puisque nous sommes les meilleurs au monde!!!!!!!!