American Airlines fait face à une poursuite de 500 000 dollars de la part de la passagère Njeri Williams après qu’un PNC lui soit tombé dessus en raison des actions d’un passager indiscipliné sur un vol devant partir de Washington (DCA) à destination de New York JFK.
L’incident, survenu le 30 mai 2021 à bord du vol AA2123 entre l’aéroport Reagan National et New York JFK, met en lumière les problèmes de sécurité des passagers et la responsabilité de la compagnie aérienne. Williams allègue de graves blessures au dos et American Airlines désigne le passager indiscipliné comme seule cause. À la fin du mois dernier, le juge de district américain Amir Ali a cependant rejeté la demande de la compagnie aérienne de classer l’affaire, concluant qu’il y avait d’importantes allégations de négligence de la part d’American Airlines auxquelles il fallait répondre après qu’elle n’ait pas expulsé le passager indiscipliné en temps opportun. L’affaire a été portée par Njeri Williams (de la Barbade) en 2023, dans laquelle elle a exigé un demi-million de dollars de dommages et intérêts compensatoires à American Airlines pour la négligence présumée du PNC et d’un agent au sol.
La passagère Njeri Williams explique avoir pris place au premier rang de l’appareil. Puis, elle s’est endormie avant le décollage. Alors que l’avion roulait vers le décollage et que les stewards et hôtesses de l’air effectuaient la démonstration de sécurité, une passagère située un peu plus loin a fait une scène lors d’un appel FaceTime « hostile et agressif ». Un PNC l’air a demandé à la femme de raccrocher et de mettre son téléphone portable en mode avion, mais la passagère a ignoré sa demande et a poursuivi son appel « agressif » avec un inconnu. Malgré un rappel et devant le ton agressif, il a été décidé de retourner à la porte d’embarquement pour faire sortir la passagère turbulente. Cette dernière a voulu récupérer son bagage à main, a eu une altercation avec un PNC, l’aurait frappé. Et c’est alors qu’il a basculé sur Williams.
Williams affirme avoir subi une grave blessure au dos après que le PNC lui soit tombé dessus. Elle affirme qu’elle a dû être transportée à l’hôpital, où elle a subi des « traitements médicaux douloureux » et une kinésithérapie suite à l’incident survenu à l’aéroport national Reagan de Washington D.C.
Williams a également soutenu que les passagers indisciplinés devaient être évacués de l’avion « rapidement », ce qui n’a tout simplement pas été le cas. Plutôt que de demander à la femme de récupérer immédiatement son bagage à main et de l’escorter hors de l’avion, l’agent au sol a eu une conversation avec elle dans l’office avant.
L’équipe juridique d’American affirme que la femme a bien été évacuée de l’avion dans les délais, mais un rapport d’un des agents de bord contredit cet argument, affirmant que les responsables « n’ont pas évacué la passagère dans les délais et l’ont laissée s’arrêter dans l’office et rester à bord de l’avion plus longtemps qu’elle n’aurait dû ».
American Airlines a également invoqué l’article 17 de la Convention de Montréal, qui régit la responsabilité pour les blessures des passagers sur les vols internationaux, affirmant que l’indemnisation devrait être plafonnée à 170 940 dollars. Ce plafond s’applique lorsque les dommages résultent uniquement de la négligence d’un tiers. La compagnie aérienne a fait valoir que les agissements du passager indiscipliné avaient déclenché l’incident, limitant ainsi sa responsabilité.
Le juge Ali a rejeté cette affirmation, déclarant qu’American Airlines n’avait pas satisfait à la charge de la preuve prévue à l’article 21(2) de l’article 21(2) de prouver que le préjudice était totalement indépendant de sa propre négligence. La décision souligne que la réaction tardive de la compagnie aérienne a contribué à l’événement, dépassant ainsi les critères de plafonnement de la Convention.
Mamadou DIALLO a commenté :
4 avril 2025 - 16 h 18 min
Il faudrait disposer de plus de précisions pour savoir si la demande de la passagère est sérieusement fondée. 500 000 dollars, ça peut se justifier uniquement s’il y a eu des blessures laissant des séquelles durables, certificats médicaux à l’appui.
A priori, la responsabilité principale du préjudice devrait quand même incomber en premier lieu au “passager indiscipliné”, me semble-t-il.
Nom a commenté :
5 avril 2025 - 8 h 57 min
A l’évidence, vous êtes quelqu’un de bien précieux; je connais des gens qui ont eu des accidents assez sérieux de trajet (vers le travail) , leur laissant des séquelles et ils ont eu … des cacahuètes !
Pas si Cool a commenté :
4 avril 2025 - 16 h 18 min
Quand la justice se mêle de tout et de n’importe quoi.. on arrive à ces situation ou on ne la supporte plus et on ne fait plus confiance en la justice…
Victoire a commenté :
4 avril 2025 - 18 h 15 min
Avec les ricains tout est bon pour extorquer des milliers de dollars en dédommagement
jeloag a commenté :
5 avril 2025 - 8 h 16 min
“Graves blessures au dos”.
Je me demande bien comment un PNC qui tombe sur un passager assis peut infliger de telles blessures…. à moins que ce PNC ne pèse un poids conséquent.
Je ne suis pas médecin mais je serais AA je demanderais immédiatement une contre-expertise
Un pilote a commenté :
5 avril 2025 - 11 h 45 min
Événement rassemblant pas mal de maux de la société en fait:
Individualisme, égoïsme, perte d’autorité, opportunisme, justice bancale, déresponsabilisation.
C’est presque comique.
Noni a commenté :
5 avril 2025 - 15 h 32 min
Comment peut elle être blessé au dos, en sachant que l’on doit être assi de façon sécurisée lors de la procédure des explications sécurité et pre décollage….
D’autant que si le pnc est tombé c’est qu’il a été poussé par l’hystérique à la base. Donc la faute incombre à la passagère hystéro.
@ Noni a commenté :
6 avril 2025 - 11 h 53 min
Relisez correctement l’article.
L’avion n’était plus en phase de décollage mais en cours de retour au moins de départ et avec cette passagère assis sur des rangs derrière et venue sur le devant de l’avion donc DEBOUT.
Justice qualifiée a commenté :
6 avril 2025 - 12 h 16 min
Il est toujours facile de faire des supputations…ou avoir un avis très tranché alors que l’on ne dispose pas de tous les tenants et les aboutissants.
La personne a été hospitalisée donc il y a déjà un bilan médical existant.
L’article ne précise pas qui a pris en charge ces frais médicaux.
Pour ceux qui connaissent les USA, les frais hospitaliers et examens peuvent coûter des dizaines de milliers d’euros, donc très chers.
Et éventuels préjudices de séquelles méritants réparation.
La justice est qualifiée (qui dispose des éléments) et tranchera ; c’est bien ainsi plutôt que de se fier à des pseudos juges ou des juges de pacotilles ici sur Air Journal.
Cette dame dormait donc ne s’attendait pas à recevoir une charge très lourde et donc pas en mesure de l’esquiver. (Les blessures sur les vertèbres -par exemple- peuvent dépendre de nombreux facteurs dont l’âge).
La justice USA a déjà tranché sur la question de la responsabilité de la compagnie.
Elle pourrait tout aussi bien partager les torts et donc répartir l’indemnité entre les deux fautifs.
Par ailleurs rien n’empêche American Airlines de porter plainte contre cette passagère pour les tous les coûts engendrés par le vol avorté.
Lyonnnais a commenté :
6 avril 2025 - 16 h 38 min
“Le juge Ali a rejeté cette affirmation, déclarant qu’ American Airlines n’avait pas satisfait à la charge de la preuve prévue à l’article 21(2) de l’article 21(2) de prouver que le préjudice était totalement indépendant de sa propre négligence.”
…donc c’est à l’accusé de prouver son innocence !!! La “justice” américaine est tombée encore plus bas que je ne le pensais !!
@Lyonnnais a commenté :
7 avril 2025 - 9 h 28 min
La charge de la preuve est renversée lorsque vous avez apporté des éléments factuels permettant d’établir que le défendeur a bien commis les faits reprochés (en l’occurrence, l’employé du défendeur est bien tombé sur le demandeur). Si la défense du défendeur est que l’accident est en réalité la responsabilité d’un tiers, alors oui, c’est bien au défendeur de prouver les arguments qu’il avance – et ce n’est pas une spécificité du système américain.