L’avion de ligne russe Superjet 100 a effectué son premier vol d’essai en utilisant le moteur PD-8 de fabrication russe, a annoncé le conglomérat industriel et de défense d’État Rostec qui supervise le secteur aéronautique russe.
Le vol d’essai, qui a eu lieu lundi dans la ville extrême-orientale de Komsomolsk-sur-Amour, a duré environ 40 minutes, atteignant des vitesses de 500 kilomètres par heure et une altitude de 3 000 mètres (9 800 pieds).
Le Superjet 100, baptisé SJ-100, est un avion régional initialement motorisé par deux réacteurs SaM146 produits par PowerJet, une joint-venture entre le français Safran Aircraft Engines et le russe NPO Saturn. Après l’invasion russe de l’Ukraine en 2022 et l’embargo imposé à la Russie, Safran s’est retiré du programme, mettant fin à la production du SaM146. Rostec a alors lancé le développement d’un réacteur russe via le programme PD-8 pour motoriser le SJ-100.
« Le moteur PD-8 est un élément crucial de notre programme de substitution des importations », a déclaré le PDG de Rostec, Sergei Chemezov, cité dans un communiqué publié lors du premier vol d’essai. « Le projet est réalisé dans un délai très court selon les normes de l’industrie aéronautique mondiale. Après 2022, le Superjet a dû être pratiquement reconstruit de zéro », a-t-il ajouté, faisant référence aux sanctions occidentales.
Les essais en vol ouvriront la voie à la modernisation de la flotte russe existante de Superjet avec des moteurs PD-8, a ajouté Vadim Badekha, PDG de United Aircraft Corporation (UAC), constructeur du SJ-100 et filiale de Rostec. Selon lui, le moteur PD-8 devrait recevoir sa certification cet automne en Russie pour une mise en service en 2026.
Nouveau moteur… a commenté :
22 mars 2025 - 8 h 07 min
…mais vieille technologie semble t il, si l’on en juge par les fumées noires telles qu’on les voit sur l’appareil au décollage dans la vidéo: c’est quelque chose qu’on ne voit plus sur les moteurs occidentaux de la génération d’aujourd’hui. Alors le PD8: c’est retour vers le futur?
Brahim Ghali a commenté :
22 mars 2025 - 12 h 57 min
Le PD-8 est un dérivé du PD-14 certifié en 2018.
Et? a commenté :
22 mars 2025 - 13 h 15 min
Le PD14 certifié en 2018 laisse t il aussi des traînées noires? Même ( ancienne ) technologie dépassée , faute de savoir faire plus moderne?
Brahim Ghali a commenté :
22 mars 2025 - 16 h 21 min
Et donc, nous le faire passer pour une vieillerie soviétique est ridicule.
@Greg6: a voir surtout l’approvisionnement en pièces détachées, même sur l’ancien moteur du SSJ c’était pas fameux.
Greg6 a commenté :
22 mars 2025 - 14 h 01 min
Certifié par les autorités russes, Rosaviatsia.
Le pd-14 est une évolution partant du ps-90 (ps-12). Il est encore inférieur aux moteurs occidentaux, avec un taux de dilution à 8.5:1, mais fait mieux (en théorie) qu’un cfm-56.
Reste à voir la fiabilité.
bergeron a commenté :
22 mars 2025 - 9 h 22 min
Les Russes savent faire des fusées qui volent sans problème avec des cosmonautes depuis des années, faire un avion régional d’une centaine de sièges est une opération élémentaire pour l’industrie aéronautique russe qui se passera facilement des industriels français, seraient-ils indispensables comme le pensent les médias.
Greg6 a commenté :
22 mars 2025 - 10 h 39 min
Une opération élémentaire ? Rien que ça ?
Le ssj-100 a connu de nombreux problèmes dans sa carrière, certains très graves. L’industrie russe s’est montrée incapable de soutenir l’appareil au niveau logistique, demandez aux mexicains et à Aeroflot.
Depuis le retrait des industriels français, ils sont incapables de le produire en quantité autre que symbolique. Et encore ils s’appuyaient en partie sur des éléments déjà précédemment livrés.
De plus, autre souci, la priorité est donnée aux programmes militaires.
Donc non, rien d’élémentaire.
Par contre, ils finiront par y arriver, je n’en doute pas.
La question sera de savoir à quel niveau se situe ce moteur en termes de fiabilité et de consommation.
Gégé a commenté :
22 mars 2025 - 11 h 59 min
Bien d’accord, Watson


tout à fait d'accord a commenté :
22 mars 2025 - 17 h 53 min
Je suis complètement d’accord avec vous. Les ingénieurs russes sont clairement au-dessus du lot (et ils l’ont démontré à plusieurs reprises) lorsqu’il s’agit d’innover.
Malheureusement, la Russie (surtout celle de 2025) est un pays féodal pauvre qui tourne aux effets d’annonce, à la vodka bon marché et à la propagande.
Ils vont produire 8 moteurs par an… et devront s’attaquer au problème de la russification de l’avionnique du SSJ.
Ah Bon ? a commenté :
22 mars 2025 - 23 h 13 min
Une pensée émue pour l’écrasante majorité des compagnies aériennes (sauf Cubana de avacion, Air Koryo) qui doivent se passer des industriels russes.
Ils regrettent amèrement de ne pas avoir accès à cet appareil “élémentaire”…
Bubu a commenté :
22 mars 2025 - 19 h 01 min
Si la Russie fonctionnait selon les standards internationaux, comme en l’occurrence un pays de la libre entreprise, ce qui n’exclue pas des aides et actions d’Etat, son industrie aéronautique serait aujourd’hui très performante et leurs appareils seraient présents au sein de beaucoup de compagnies aériennes. La Russie, sous la forme URSS auparavant, a un passé réel en matière aéronautique.Malheureusement ce pays n’a jamais rien compris au management moderne. Par conséquent, les chinois,pourtant arrivés longtemps après dans l’industrie aéronautique,vont lui damné le pion.La Chine va être ce que la Russie aurait logiquement du être.
Bouboule a commenté :
23 mars 2025 - 10 h 46 min
Exact,Bubu,à 100%…c’est à se demander pourquoi certains de nos politiques français bavent encore d’admiration devant ce potentat d’un autre siècle….
complément a commenté :
23 mars 2025 - 12 h 41 min
Heu, sous l’aire soviétique, une part significative des compétences aéronautiques et industrielles étaient ukrainiennes ex. Antonov, et biélorusses.
Bubu a commenté :
23 mars 2025 - 13 h 59 min
Tout à fait, mais Moscou s’est fermement employé a russifier l’Urss,et ce sous la bannière de la faucille et le marteau.
Fake news a commenté :
23 mars 2025 - 20 h 29 min
Oleg Antonov est né à Moscou de parents russes, le seul truc ukrainien chez lui est sa ville de décès à Kiev.
Greg6 a commenté :
24 mars 2025 - 11 h 31 min
On ne parle pas du fondateur ici.
La société était basée à Kiev, et après l’indépendance elle est devenue ukrainienne.
Il faut comprendre qu’au sein de l’union soviétique, savoir ce qui était russe/ukrainien ou encore géorgien par exemple n’avait pas d’importance. Les ingénieurs, entre autres, pouvaient venir de n’importe où.
Donc c’est plus complexe que ça, mais ce n’est certainement pas une fake news.