Alerte dans l’espace aérien londonien : un avion de Ryanair a chuté de 168 mètres sous la limite autorisée en raison d’un problème de communication dans le cockpit, évitant d’assez peu une collision avec un hélicoptère.

Un Boeing 737 de Ryanair transportant 172 passagers et six membres d’équipage a évité une collision avec un hélicoptère au-dessus de Londres en raison d’un problème de communication dans le cockpit, ce qui a entraîné une descente soudaine et non autorisée. L’incident s’est produit le 8 mars 2024, alors que le Boeing 737-8 MAX de Ryanair, immatriculé EI-HGG, approchait de l’aéroport de Stansted en provenance de Szczecin, en Pologne. A 3 000 pieds d’altitude, le copilote a transféré les commandes de l’avion au commandant de bord afin qu’il configure les systèmes de vol pour l’atterrissage. Cependant, un oubli critique s’est produit : le pilote automatique était débrayé, et le commandant de bord ignorait que les systèmes de pilotage automatique et de poussée automatique étaient inactifs.

Cela a entraîné une perte d’altitude soudaine, forçant le Boeing 737 à descendre 167 mètres sous son altitude assignée, violant ainsi l’espace aérien réglementé. À ce moment-là, un hélicoptère volait à environ 610 mètres d’altitude en direction de Stansted, dangereusement proche de la trajectoire de l’avion.

Selon la Direction britannique des enquêtes sur les accidents aériens (AAIB), l’avion s’est approché à moins de 90 mètres verticalement et à 2,7 milles nautiques horizontalement de l’hélicoptère, une distance dangereusement proche. L’hélicoptère a ensuite été autorisé à pénétrer dans la zone de trafic contrôlé (CTR) de Stansted « à une altitude ne dépassant pas 610 mètres au-dessus du niveau de la mer ».

Le copilote de l’avion Ryanair a admis plus tard qu’il s’agissait de sa première expérience de transfert des commandes en vol manuel et a reconnu avoir omis de communiquer correctement ce changement au commandant de bord, comme le stipule le manuel d’exploitation de l’équipage de conduite de la compagnie.

Les protocoles aéronautiques exigent une confirmation verbale claire, telle que « J’ai les commandes », après le transfert des commandes, mais cet échange n’a pas eu lieu. Les enquêteurs ont déterminé que ce manquement a conduit à la chute d’altitude et à la quasi-collision. Le commandant de bord a rapidement repris le contrôle de l’avion, retournant à l’altitude prévue de 910 mètres avant d’atterrir avec succès à l’aéroport de Stansted.

Suite à l’incident, Ryanair a mis à jour son manuel de formation afin de renforcer les annonces verbales claires lors des transitions en vol manuel. Le rapport a également confirmé qu’aucun système d’alerte automatique ne s’était déclenché, car les paramètres de l’avion n’atteignaient pas le seuil d’alerte de conflit à court terme.

Cet incident rappelle la récente catastrophe aérienne, quand un avion régional d’American Airlines et un hélicoptère Black Hawk de l’armée américaine sont entrés en collision au-dessus du fleuve Potomac, coûtant la vie aux 67 personnes à bord. Il s’agit de l’accident le plus meurtrier aux États-Unis depuis près de deux décennies. Le NTSB a depuis remis son rapport préliminaire sans formellement en identifier les causes.

Une erreur du copilote fait plonger l’avion Ryanair, dans une zone où se trouvait un hélicoptère 1 Air Journal

©Boeing