Une extension du couvre-feu à l’aéroport Paris-Orly est à nouveau sur la table : des élus locaux ont demandé au ministre des Transports l’arrêt des vols une demi heure plus tôt, à 23h au lieu de 23h30, pour réduire les nuisances nocturnes.
Ces élus s’appuient notamment sur un avis que vient de rendre l’Académie nationale de médecine pour soutenir l’extension du couvre-feu. “L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) identifie l’action sur les horaires de fonctionnement des aéroports comme le principal levier d’action sur les nuisances nocturnes environnementales qu’ils engendrent“, rappelle l’Académie de médecine. Selon l’institution, autour de Paris-Orly, “59 000 personnes, dont 14 000 avec des troubles graves du sommeil sont exposées à des valeurs de bruit nocturne excédant la limite réglementaire française de 50 db. En considérant le seuil OMS de 40 db, ce sont alors 274 000 personnes qui sont exposées…“.
L’année dernière, l’Etat avait déjà rejeté une proposition d’une majorité d’élus et des associations de riverains de mettre en place une extension du couvre-feu de 23h jusqu’à 6h, avec interdiction des vols les plus bruyants à partir de 22h, en faveur du maintien du couvre-feu de 23h30 jusqu’à 6h.
“Il faut 8h de sommeil consécutif. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est l’OMS. Alors nous nous demandons 7h. Quand vous privez quelqu’un de sommeil, vous influez très directement sur les maladies cardiovasculaires, sur son degré de stress, sur les capacités d’apprentissage des enfants. Nous mettons les gens avant l’argent“, a déclaré à RMC Didier Gonzalez, maire de Villeneuve-le-Roi, une des communes touchées par les nuisances aériennes de Paris-Orly.
Pour l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, le ministère de la Transition écologique a ouvert une consultation publique qui prend fin ce 18 mars, sans toutefois proposer un couvre-feu ou une limitation du nombre de vols de nuit.

@Groupe ADP
Fabien a commenté :
16 mars 2025 - 16 h 48 min
Et encore une fois, nos élus montrent les limites de leur intelligence!!!
Perspectives a commenté :
16 mars 2025 - 19 h 33 min
Bon: voyons le timing en face:
Nous sommes en mars 2025 et dans 14/15 mois, au printemps 2026 se tiendront en France les élections municipales…suivies quelques mois plus tard d’élections départementales ( cantonales) et régionales…
Les candidats à ces postes, et à plus fortes raisons, ceux qui postulent à une re-election, doivent montrer , sinon des résultats, du moins des actions qu’ils ont déjà entreprises ( pour les re-elections) ou qu’ils ont l’intention d’entreprendre ( candidats pour une place à prendre)
Du coup, personne ne devrait s’étonner de ces nouvelles demandes, prises de position, courrier…etc…provenant…d’élus locaux ou aspirants à un mandat local….
Comme ils ne sont en rien décideurs, y’a pas de quoi s’émouvoir outre mesure de ces humeurs locales en phase de résurgence momentanée…