L’avionneur franco-italien ATR a présenté jeudi, au Vietnam, un livre blanc intitulé « Propelling Vietnam’s Regional Aviation » (Propulser l’aviation régionale au Viet Nam) pour mettre en avant le potentiel de la connectivité aérienne régionale dans ce pays en croissance rapide.
Ce rapport, mené en collaboration avec le cabinet de conseil en transport vietnamien TEDI (Transport Engineering Design Inc.), montre comment une flotte de turbopropulseurs peut améliorer la connectivité au Viet Nam en offrant de véritables alternatives de voyage qui complètent l’infrastructure de transport existante. Actuellement, 90 % du trafic intérieur est concentré sur seulement 10 des 22 aéroports du pays, laissant de nombreux aéroports régionaux sous-utilisés. Par ailleurs, 25 % des vols intérieurs couvrent des distances inférieures à 300 milles nautiques (555 kilomètres), mais sont assurés par des avions à réacteur, limitant l’efficacité en termes de coût et de fréquence.
Réputés pour leur efficacité énergétique et leur impact inférieur sur l’environnement, les turbopropulseurs ATR consomment 45 % de carburant et émettent 45 % de CO2 de moins que les jets régionaux de taille similaire. Les ATR offrent une solution plus responsable et moins coûteuse pour opérer des routes courtes, permettant aux compagnies aériennes de relier de manière rentable des villes secondaires et de stimuler la croissance économique dans des régions auparavant mal desservies.
Un marché en croissance au potentiel inexploité
Le secteur de l’aviation du Viet Nam connaît une croissance rapide, avec une augmentation de plus de 20 % des voyages aériens intérieurs prévue au cours de la période 2023-2027. Cette demande en plein essor nécessite un réseau de transport aérien plus robuste et mieux interconnecté. Le projet du gouvernement vietnamien d’étendre le réseau d’aéroports commerciaux agréés de 22 à 30 d’ici 2030 souligne le rôle essentiel de l’aviation régionale pour relier les villes secondaires.
L’étude approfondie de TEDI permet d’identifier 149 liaisons intérieures dans un rayon de 300 milles nautiques (555 kilomètres). Elle également que 87 routes sur 149 présentent un potentiel de trafic mais ne sont pas desservies, et qu’une flotte de 25 ATR 72-600 serait nécessaire pour les desservir efficacement. Le livre blanc fournit une feuille de route claire aux compagnies aériennes et aux décideurs politiques pour développer stratégiquement les services aériens régionaux et tirer parti de cette importante opportunité de marché.
L’impact économique et social de l’aviation régionale est considérable, souligne l’avionneur franco-italien : des études montrent qu’une augmentation de 10 % des vols régionaux peut entraîner une hausse de 5 % du tourisme local, de 6 % du PIB régional et de 8 % des investissements directs étrangers. Le succès d’ATR sur des marchés tels que le Japon et la Nouvelle-Zélande prouve déjà comment l’aviation régionale peut favoriser la connectivité et le développement économique.

©ATR
Suggestion a commenté :
16 mars 2025 - 7 h 52 min
ATR n’a plus qu’à dupliquer cette étude sur quasiment tous les pays de l’Asie Sud-Est …
anartiste a commenté :
16 mars 2025 - 8 h 38 min
L’argument porterait plus en proposant un ATR92, pourquoi Airbus continue-t-il de bloquer absurdement ce projet?
16 mars 2025 - 10 h 08 min
ATR pas ART