En 2024, l’exploitant aéroportuaire Groupe ADP (Aéroports de Paris) a dégagé un bénéfice net de 342 millions d’euros, sur un chiffre d’affaires en hausse de 12,1%, qui s’établit à «un niveau jamais atteint auparavant de 6,2 milliards d’euros».

Son bénéfice net a toutefois chuté de 45,8% par rapport à l’exercice précédent, du à un effet comptable ponctuel négatif de 330 millions d’euros lié à ses activités en Inde, a expliqué le groupe dans un communiqué. Sans effet comptable et autres éléments exceptionnels, son bénéfice net aurait été de 638 millions d’euros, proche des 631 millions de 2023.

L’excédent brut d’exploitation a progressé de 5,7% sur un an, à 2,07 milliards d’euros, «malgré l’introduction en 2024 de la taxe sur les infrastructures de transport de longue distance en France», a noté le nouveau PDG de Groupe ADP, Philippe Pascal, cité dans le communiqué. Cette taxe, qui s’applique aux grands aéroports et aux concessionnaires d’autoroutes pour financer la décarbonation des transports, a pesé à hauteur de 131 millions d’euros sur les comptes du groupe en 2024, selon le groupe, dont la facture fiscale a ainsi augmenté de 55,1% l’année dernière à 411 millions d’euros. Le secteur aérien en France va aussi devoir supporter en 2025 une hausse de la taxe de solidarité sur les billets d’avion, prévue par le budget récemment adopté et au rendement évalué à plus de 800 millions d’euros.

Pour Philippe Pascal, qui occupait le poste de directeur général adjoint finances, stratégie et administration avant de prendre la tête de Groupe ADP, son entreprise contrôlée par l’Etat français «publie encore une fois des résultats financiers robustes. Tous les objectifs 2024 ont été atteints». Le nouveau PDG a évoqué parmi ses autres priorités «la sécurisation de la contribution financière des activités à l’international et le développement du modèle Extime [commerces en zone hors taxe, ndlr], tant à Paris qu’à l’international».

Groupe ADP entend «accroître (ses) investissements dans les infrastructures avec une vision de long terme», a ajouté Philippe Pascal, dont l’entreprise a pourtant annoncé mercredi réviser en baisse les plafonds de ses dépenses d’investissement à Paris (un milliard d’euros, soit -200 millions) et à l’échelle mondiale (1,4 milliard, soit -400 millions) pour l’année 2025.

Trafic de passagers en 2024

Exploitant des deux premiers aéroports français, Paris-CDG et Paris-Orly, ainsi qu’une vingtaine d’autres plateformes dans le monde (Inde, Jordanie, Kazakhstan, Turquie, etc.), directement ou via des partenaires, Groupe ADP a accueilli au total 363,7 millions de passagers en 2024, une hausse de 8,1% sur un an. Dans ses aéroports parisiens, Paris-CDG et Paris-Orly, cette progression de la fréquentation a été plus faible, à 3,7%, mais les voyageurs y ont été dépensiers, laissant chacun 32,1 euros dans les boutiques et restaurants Extime situés après le passage des contrôles de sécurité, une hausse de 4,9% par rapport à 2023.

Groupe ADP en 2024 : 342 millions d’euros de bénéfice net, 363 millions de passagers transportés 1 Air Journal

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