L’augmentation de la Taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) étant actée dans le cadre du budget 2025 du gouvernement Bayrou, combien va payer en plus le voyageur pour un billet d’avion au départ de la France à partir du 1er mars 2025 ?

En classe Economique, la TSBA va passer de 2,63 euros à 7,30 euros pour un billet vers une destination intérieure ou au sein de l’Europe. Elle va passer de 7,50 euros à 15 euros vers une destination intermédiaire (ni en France ou en Europe, et à moins de 5 500 kilomètres) et à 40 euros vers une destination lointaine (supérieure à 5 500 kilomètres), toujours en classe Economique. En classe Affaires et Première, les nouveaux taux hors Europe vont s’élever respectivement à 80 et 120 euros.

L’aviation d’affaires sera encore plus lourdement taxée. La TSBA devra atteindre 220 euros, voire 420 euros vers une destination intérieure ou européenne (en fonction de l’avion utilisé, turbopropulseur ou turboréacteur), 675 ou 1 015 euros vers une destination intermédiaire et 1 025 à 2100 euros vers une destination lointaine.

En revanche, la TSBA restera à son niveau actuel pour la Corse, l’Outre-mer et les lignes d’aménagement du territoire, soit 2,63 euros en classe Economique, et 20,27 euros en classes Affaires.

Pour rappel, la TSBA, dite “taxe Chirac“, est instaurée pour la première fois en 2006 par Jacques Chirac, alors Président de la République française. Son but était à l’époque de collecter des fonds pour l’association Unitaid, qui achète et distribue des médicaments dans les pays en voie de développement. Elle est ensuite majorée en 2020 afin d’y inclure une éco-taxe sur les billets d’avion destinée à financer les infrastructures ferroviaires et désormais les caisses de l’Etat.

En résumé, les compagnies aériennes opérant en France sont soumises à plusieurs tarifs réunis sous la dénomination Taxe sur le transport aérien de passagers (TTAP). Parmi les prélèvements gouvernementaux spécifiques figurent notamment ces taxes :
-Aviation civile : elle finance les activités de supervision opérationnelle et légale de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Le secteur aérien français a la particularité de financer le fonctionnement de son administration. Dans les autres pays de l’UE, les services sont financés par l’État.
-Sûreté et sécurité : elle finance les missions régaliennes au sein des aéroports. La France est le seul pays de l’OCDE où les investissements de sécurité et de sûreté dans les aéroports sont financés intégralement par les opérateurs.
-Sans oublier donc la TSBA

A ces prélèvements gouvernementaux s’ajoutent :
-Les redevances aéroportuaires et de navigation dont l’objet est de rémunérer les services et installations proposés par les gestionnaires d’aéroports, qu’il s’agisse des équipements destinés à l’accueil des passagers, des services du contrôle aérien ou des infrastructures requises à l’exploitation des avions (pistes, parkings, équipements au sol, etc.).
-La Taxe sur les nuisances sonores aériennes (TNSA).
-La TVA

Augmentation de la taxe aérienne : combien va payer en plus le passager ? 1 Air Journal

@AJ