La réduction des capacités sur le marché intérieur aux Etats-Unis, alors que la demande reste forte, fait grimper le prix des billets d’avion et alimente les bénéfices des compagnies aériennes nord-américaines.
Cette politique commercial qui passe par une réduction volontaire des vols et donc du nombre de sièges disponibles est là pour durer, a déclaré le directeur général de United Airlines, Scott Kirby. Elle a permis à United Airlines d’augmenter ses tarifs et de dépasser ses prévisions au quatrième trimestre 2024, et d’anticiper des bénéfices plus importants pour le premier trimestre 2025. Il y a deux semaines, sa rivale Delta Air Lines a également présenté des perspectives optimistes, qualifiant de “constructive” la retenue du secteur en nombre de sièges.
Selon les fournisseurs de données aériennes, la croissance annuelle du nombre de sièges sur le marché intérieur aux Etats-Unis sera cette année la plus faible depuis au moins dix ans. Le faible écart entre l’offre en sièges et la forte demande de voyages ont entraîné en décembre la plus rapide augmentation des tarifs aériens en 21 mois.
Les analystes comparent cette tendance à celle qu’ont connue les compagnies aériennes américaines entre 2012 et 2014, lorsque la faible croissance de leurs capacités a propulsé leurs marges d’exploitation à plus de 11 % en 2014, contre moins de 6 % en 2012, entraînant une hausse de 300 % des actions des compagnies aériennes nord-américaines.
Dans cette politique commerciale qui passe par la réduction des capacités, le contexte actuel est moins favorable aux low cost pour concurrencer les trois grandes compagnies aériennes nord-américaines, United Airlines, Delta Air Lines et American Airlines. Les coûts d’exploitation élevés dans les grands aéroports des Etats-Unis (Atlanta, New York, Chicago, Los Angeles, San Francisco, etc.) ont eu raison des compagnies aériennes à bas prix, les obligeant à mettre un frein aux vols non rentables. En outre, une pénurie de monocouloirs due à des retards de production et de moteurs a également mis un frein aux plans de croissance des compagnies aériennes nord-américaines, en premier lieu les low costs qui exploitent principalement ce type d’avions.
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