Le gouvernement sud-coréen a publié ce lundi un rapport préliminaire sur le crash du Boeing 737-800 de Jeju Air le 29 décembre dernier (179 morts), confirmant la présence de plumes et de taches de sang d’oiseau dans les deux moteurs du monocouloir.
Le rapport préliminaire reprend une grande partie des conclusions initiales des enquêteurs sud-coréens qui ont été communiquées aux familles des victimes samedi, y compris le fait que les pilotes ont parlé d’un vol d’oiseaux qu’ils avaient aperçu lors de l’approche finale de l’avion.
«Les pilotes ont identifié un groupe d’oiseaux» à l’approche de la piste «et une caméra de sécurité a filmé» l’appareil «s’approchant d’un groupe d’oiseaux pendant la remise des gaz», indique le rapport préparé par le ministère sud-coréen des Transports. Le commandant de bord totalisait plus de 6 800 heures de vol, tandis que le copilote en comptait 1 650 heures.
L’heure exacte de la collision avec un oiseau signalée par les pilotes n’est pas confirmée, mais l’avion « a fait une déclaration d’urgence [mayday, ndlr] pour une collision avec un oiseau pendant une remise des gaz ». « Les deux moteurs ont été examinés et des plumes et des taches de sang d’oiseau ont été trouvées sur chacun d’eux… Après l’écrasement dans le talus [en bout de piste, ndlr], un incendie et une explosion partielle se sont produits. Les deux moteurs ont percuté le monticule de terre du talus, et l’avant du fuselage a été dispersé à une distance de 30 à 200 mètres du talus».
Le rapport ne dit pas ce qui a pu conduire les deux boîtes noires à cesser d’enregistrer simultanément juste avant que les pilotes ne lancent le « mayday ». L’avion se trouvait à une altitude de 498 pieds (152 mètres) et volait à 161 nœuds (298 km/h) au moment où les boîtes noires ont cessé d’enregistrer.
Il faudra donc encore plusieurs mois pour obtenir un rapport final, le temps d’analyser les boîtes noires endommagées et vérifier les données de vol et les enregistrements des conversations dans le cockpit, qui ont cessé d’être enregistrés quatre minutes et sept secondes avant le crash, ainsi que les enregistrements des communications avec la tour de contrôle. Pour rappel, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), l’agence des Nations-unies chargée du transport aérien, demande aux enquêteurs d’établir un rapport préliminaire dans les 30 jours suivant un accident et encourage la publication d’un rapport final dans les 12 mois.
Par ailleurs, les autorités sud-coréennes mènent une analyse distincte sur le rôle du talus en béton en bout de piste (soutenant les antennes de navigation appelées «localisateurs»), qui, selon les experts, a probablement rendu la catastrophe plus meurtrière. Ces talus en béton vont être retirés dans sept aéroports du pays.
CHATEAU ROUGE a commenté :
27 janvier 2025 - 9 h 27 min
Est-ce que l’on sait pourquoi les pilotes ont effectué la remise de gaz au cours de laquelle a eu lieu la collision aviaire? L’article n’en parle pas.
m a commenté :
27 janvier 2025 - 13 h 29 min
A priori, une première collision a fait perdre le moteur n2 (droit), ils ont remis les gaz pour faire un go around (boeing indique pour le 737 que c’est un au choix du pilote de faire un go around ou de poser lorsqu’un seul moteur est opérationnel).
Pendant ce go around, une deuxième collision aurait fait perdre le 2ème moteur, d’ou le virage en catastrophe, un peu trop serré, ce qui a fait poser l’avion à la moitié de la piste, sans train, ce qui, avec l’effet de sol, ne lui a pas permis de ralentir assez avant d’arriver à cet idiot de mur en bout de piste.
atplhkt a commenté :
27 janvier 2025 - 21 h 37 min
@ CHATEAU ROUGE
Vous avez le site francophone aéronautique connu qui au vu des éléments factuels (échanges avec A.T.C, données ADS, et autres) émet l’hypothèse que l’équipage en finale sur l’I.L.S aurait effectué une manoeuvre d’évitement des oiseaux ” par le haut “. Il se serait donc retrouvé hors trajectoire d’approche stabilisée et il aurait alors décidé une remise de gaz. La collision aviaire s’est produite ensuite presque immédiatement. Ce n’est évidemment qu’une hypothèse à ce jour.
Par contre il est avéré que la présence d’une multitude d’oiseaux est ” documentée ” sur cet aéroport :
https://aim.koca.go.kr/eaipPub/Package/2023-06-29/pdf/AD/RKJB/(2-23)%20BIRD%20CONCENTRATION%20CHART.pdf
SERGE13 a commenté :
27 janvier 2025 - 13 h 06 min
Alors je résume, le commandant n’arrive pas à sortir le train, atterrit sur le plat, la piste se termine et il y a un mur qui se prend de plein fouet. Et c’est la faute aux oiseaux… Vous l’avez fait ma journée.
atplhkt a commenté :
27 janvier 2025 - 21 h 17 min
@ SERGE 13
Le grotesque de votre intervention montre votre ignorance des faits (avérés) et l’ineptie niaise de votre commentaire.
Au lieu d’étaler des propos d’une affligeante sottise vous auriez du consulter les sites aéronautiques connus qui vous auraient évité d’écrire n’importe quoi, ou même simplement lire le rapport préliminaire (succinct) publié :
https://www.flightradar24.com/blog/wp-content/uploads/2025/01/HL8088-Preliminary-Report.pdf
Grincheux a commenté :
27 janvier 2025 - 16 h 12 min
Avant de savoir tout ce dont il est possible de prendre connaissance avec la panne des enregistreurs 4 minutes avant le choc, on est tenté de faire un parallèle avec l’accident survenu sur le fleuve Hudson en 2019.
Certes, il n’y avait pas de mur de “bout de piste” puisque l’avion a atterri sur l’eau, mais pour le reste entre le train qui ne sort pas, et l’avion qui est inerte, sans volet sorti, je suis tenté de penser que j’aurais préféré avoir Chesley Sullenberger III aux commandes d’un Airbus, avant plus ample information.