L’aéroport Nice-Côte d’Azur a enregistré 14,8 millions de passagers en 2024, dépassant pour la première fois les 14,5 millions enregistrés en 2019, avant la pandémie de Covid.

En excluant l’aviation d’affaires et le trafic d’hélicoptères, particulièrement actifs sur la Côte d’Azur, les deux terminaux de l’aéroport de Nice, le deuxième de France après Aéroports de Paris (Paris-CDG et Paris-Orly), ont vu passer près de 14,7 millions de passagers pendant l’année écoulée.

Au total, les compagnies aériennes opérant à Nice-Côte d’Azur ont proposé 122 destinations vers 45 pays et un nombre record de liaisons long-courriers : sept vers l’Amérique du Nord et six vers les pays du Golfe. Le nombre de vols reste légèrement inférieur à 2019, avec 109 455 mouvements d’avions commerciaux en 2024 contre 110 866, mais le taux de remplissage des avions s’est établi à 81,2%.

« Connecter directement la Côte d’Azur aux grandes villes en région, développer les lignes directes vers les capitales internationales, c’est le moyen de répondre avec responsabilité au besoin de transport des azuréens et de tous ceux qui viennent nous visiter. C’est tout l’enjeu d’un transport aérien durable et nécessaire », explique Franck Goldnadel, président du directoire de l’exploitant Aéroports de la Côte d’Azur.

Le développement de Nice-Côte d’Azur, à savoir l’extension en cours du Terminal 2, fait toujours l’objet d’un bras de fer entre la plateforme et des associations de riverains et de défense de l’environnement. Réclamée par la cour administrative d’appel de Marseille, une nouvelle étude prévoit une augmentation théorique pouvant aller jusqu’à 21 millions de passagers et près de 136 500 vols en 2034 et conclut à un impact limité. En raison de l’amélioration des appareils, les émissions de gaz à effet de serre devraient baisser de 11% entre 2024 et 2034, selon l’étude.

« Entre les efforts réalisés par l’aéroport sur ses propres émissions et sur une partie de celles liées aux phases d’escale, et les efforts réalisés par l’ensemble de la filière aéronautique pour décarboner ses opérations, l’ensemble des acteurs se sont engagés à réduire l’impact environnemental du transport aérien », assure Franck Goldnadel d’Aéroports de la Côte d’Azur.

Les associations ont cependant réaffirmé leur opposition, évoquant par exemple l’augmentation des nuisances sonores pour les riverains déjà concernés, avec une moyenne de 75 vols en plus par jour ou encore la pression que les millions de visiteurs supplémentaires envisagés pourraient faire peser sur une région déjà très fréquentée.