Licencié pour avoir refusé de prendre l’avion, Gianluca Grimalda a obtenu une compensation financière de la part de son ancien employeur allemand, l’Institut pour l’économie mondiale (IFW) de Kiel.

En octobre 2023, le chercheur italien de 53 ans avait refusé de prendre un vol au retour d’une mission de six mois en Papouasie-Nouvelle Guinée, au nom de son activisme climatique. Congédié pour “retard au travail“, il a engagé un recours pour licenciement abusif devant la justice allemande. Après avoir perdu en première instance, il vient d’obtenir en appel une indemnité de licenciement.

Selon Gianluca Grimalda, son cas est le premier licenciement connu d’une personne qui a refusé de prendre l’avion afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le chercheur a déclaré qu’il allait verser une partie de son indemnité, quelque 75 000 euros, à des associations de protection de l’environnement.

Son voyage terrestre et maritime de plus de 27 000 km, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée vers l’Europe, a duré 72 jours à travers 16 pays au total. Une durée qui s’explique par des reports de visas, à des menaces de sécurité, à des activités volcaniques et à d’autres problèmes logistiques, a-t-il déclaré pour justifier son arrivée tardive au bureau à l’IFW de Kiel.

Selon ses estimations, le voyage terrestre et maritime lui a permis de diviser par dix les émissions de CO2 comparé à un trajet en avion. Le chercheur aurait ainsi économisé près de cinq tonnes de CO2, à peu près ce qu’une personne moyenne dans le monde émet en un an.