Dans une interview au Parisien ce lundi, le directeur général d’Air France-KLM, Benjamin Smith, a déploré que le groupe franco-néerlandais ait un taux de contact (lorsque l’embarquement et le débarquement se font directement depuis le terminal) moindre par rapport aux concurrents étrangers également présents sur la plateforme. ADP a contesté.

Selon Benjamin Smith, le taux de contact fluctue « entre 85 % et 90 % » au Terminal 2F, où est installée Air France. Mais il serait pour les compagnies étrangères du Terminal 1 « quasiment à 100 % ». Celi signifie que la situation oblige certains passagers d’Air France à emprunter les navettes bus, entraînant le courroux du DG. « Nous sommes moins bien traités que les compagnies étrangères, alors que l’État est actionnaire majoritaire d’ADP », fustige-t-il.

Ce même jour, la publication de l’entretien a forcé le groupe ADP à sortir de sa réserve. « Le Groupe ADP exprime sa surprise vis-à-vis des propositions tenues dans le journal Le Parisien le 20 janvier 2025 par le directeur général de son premier client Air France-KLM », déclare ADP dans un communiqué.

Le communiqué d’ADP précise que, « s’agissant du taux de contact à Paris-CDG (…) celui de l’ensemble des opérations d’Air France est supérieur à celui des autres compagnies aériennes de Paris-CDG ». Le groupe ajoute que les équipes d’Air France et d’ADP collaborent étroitement, depuis plusieurs mois, sur les projets de modernisation de l’aéroport, « en parfaite harmonie ».

Dans une autre salve critique, cette fois envers la politique européenne, Benjamin Smith a également demandé la « révocation de l’accord de ciel ouvert entre l’Union européenne et le Qatar », au titre que « nous avons donné un accès total à notre marché à Qatar Airways, qui peut réaliser autant de vols qu’il souhaite en France et en Europe » alors que « nous n’avons aucun vol vers Doha ».

Air France a-t-elle moins de taux de contact à Roissy que ses concurrentes ? 1 Air Journal

@AJ