Le ministre chargé des Transports, Philippe Tabarot, est visé par une enquête judiciaire pour «détournement de fonds publics» et «prise illégale d’intérêts», à cause de ses multiples anciennes fonctions locales. Il dénonce «un buzz médiatique» sans «aucune actualité dans ce dossier».
«C’est très injuste, parce que c’est une situation qui existe depuis quatre années. Il y a eu un buzz médiatique là-dessus, avec aucune actualité. La seule actualité, c’est que je suis devenu ministre entre-temps. L’enquête, dont je n’ai pas tous les détails et pour laquelle je n’ai jamais été entendu, qui est une enquête préliminaire, a commencé semble-t-il il y a quatre années. Il n’y a eu aucun élément lundi, puisque c’est lundi que le buzz médiatique est sorti sur ce sujet, par rapport à cette situation», a expliqué aujourd’hui le ministre sur Franceinfo.
«J’ai travaillé en toute transparence, j’ai travaillé avec un contrôle des différentes instances, que ce soit le contrôle de légalité, avec un encadrement des sommes et une transparence. Tout a été déclaré à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP)», a affirmé Philippe Tabarot, se disant «sincèrement serein sur ce sujet». Dans un communiqué envoyé à la presse, il a également rappelé que ce dossier est «une histoire vieille de quatre ans, sans évènement nouveau en réalité […] Lors de premières investigations menées voilà plus de deux ans, et dont la presse s’est déjà fait l’écho, les documents ont démontré la réalité de mon travail».
L’enquête judiciaire, ouverte par le Parquet national financier (PNF), à la suite d’un signalement de la HATVP en juillet 2021, porte sur les postes occupés par Philippe Tabarot au sein du Groupement d’intérêt public (GIP) touristique et culturel puis à la communication pour la commune du Cannet (Alpes-Maritimes) entre 2018 et 2020, ville dirigée entre 1995 et 2017 par sa sœur, la députée Michèle Tabarot (LR), selon une source judiciaire citée par le journal Le Monde.
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