Au milieu de la procédure de faillite du Chapitre 11, la low cost américaine Spirit Airlines supprime environ 200 emplois pour réduire les coûts.
« Nous mettons en œuvre des plans visant à redimensionner notre organisation afin de l’aligner sur la taille de notre flotte actuelle et notre niveau de vol et, à terme, d’optimiser notre compagnie aérienne », a déclaré le transporteur à très bas prix dans un communiqué. « Après avoir révisé notre structure organisationnelle, nous avons pris la décision difficile de supprimer environ 200 postes dans divers services de la compagnie aérienne. »
Spirit comptait environ 13 000 employés au moment de son dépôt de bilan, dont environ 84 % étaient représentés par des syndicats, selon un dossier judiciaire. Les suppressions d’emplois concernent des postes non syndiqués et font partie du plan de l’entreprise visant à réduire ses coûts de 80 millions de dollars. « Avec toutes ces mesures, associées aux réductions d’effectifs de cette semaine, nous avons désormais atteint l’objectif d’économies de coûts de 80 millions de dollars », a écrit Christie.
La compagnie aérienne basée à Dania Beach, en Floride, avait déjà mis en congé des centaines de pilotes et proposé à ses hôtesses de l’air et stewards des congés volontaires prolongés pour tenter de réduire les coûts. Elle a également réduit son réseau et conclu des accords pour vendre une partie de sa flotte d’avions de ligne Airbus afin de lever des fonds (23 Airbus A320 et A321 pour 519 millions de dollars).
Spirit est en difficulté depuis que son projet de fusion avec JetBlue a été bloqué par un tribunal fédéral pour des raisons antitrust il y a un an, puis d’un second projet de fusion avorté avec Frontier Airlines, ce qui s’ajoute à des difficultés qui comprenaient également un rappel de moteurs Pratt & Whitney et une augmentation des coûts de main-d’œuvre après la pandémie.
Christie a déclaré que le transporteur était toujours sur la bonne voie pour sortir de la faillite ce trimestre.
Quand Spirit ... a commenté :
17 janvier 2025 - 10 h 51 min
Quand Spirit aura fait définitivement faillite, licencié tous ses personnels, éparpillé sa flotte et fermé toutes ses liaisons aériennes, le juge fédéral qui avait bloqué la fusion avec Jetblue au motif “qu’elle aurait réduit la concurrence et nuit aux interêts des consommateurs” – avait il argumenté à l’époque-, aura t il au fond de lui-même la sensation d’avoir , lui, correctement œuvré pour le bien des consommateurs?
Bencello a commenté :
17 janvier 2025 - 13 h 54 min
Si l’on se fie aux nombreux “Chapter 11” qu’a connu le secteur aérien américain, et aux redressements qui ont suivi, la faillite de Spirit est loin d’être acquise.
Par ailleurs, le motif de rejet de la fusion relevait davantage du partenaire (Jetblue), et de son positionnement, que du processus en lui-même. Pas sûr que la fusion avec Frontier, (envisagée avant que les actionnaires fassent monter les enchères), aurait été rejetée.