Le groupe allemand Lufthansa devrait reprendre ses vols vers Tel-Aviv le 1er février 2025, après ce que la compagnie aérienne a appelé une « analyse approfondie de la situation au Moyen-Orient ».
L’annonce a été faite peu après la conclusion d’un cessez-le-feu tant attendu entre Israël et le Hamas, mais avant que le Premier ministre Benjamin Netanyahu ne retarde le vote pour approuver l’accord. Lufthansa et d’autres transporteurs du groupe, dont Austrian Airlines et SWISS, ont suspendu leurs vols vers Tel-Aviv pour la dernière fois en septembre 2024 après que des tensions accrues dans la région ont conduit l’Iran à tirer une salve de missiles balistiques vers Israël.
Au lendemain de l’attaque, l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a conseillé aux compagnies aériennes d’éviter de voler vers Israël ou même de survoler le pays à haute altitude en raison de la « dégradation de la situation sécuritaire » au Moyen-Orient. Les régulateurs ont d’abord averti qu’il y avait un « risque élevé » pour l’aviation civile en raison des roquettes et des missiles, avant de revoir à la baisse son évaluation des risques en octobre 2024, affirmant que les compagnies aériennes pourraient reprendre leurs vols à condition qu’elles aient mis en place des mesures pour surveiller de près la situation sécuritaire et dérouter les vols à tout moment.
Bien qu’ils aient reçu le feu vert pour reprendre leurs vols, de nombreux transporteurs européens, y compris ceux du groupe Lufthansa, ont décidé de maintenir leurs suspensions de vols en place par crainte d’une nouvelle détérioration de la situation sécuritaire.
L’une des raisons pour lesquelles les compagnies aériennes ont été si prudentes quant à la reprise des vols vers Israël n’est pas qu’elles ne pensent pas que les autorités du pays ont la capacité de gérer le risque quotidien pour les avions civils, mais à cause des lois israéliennes sur la protection des consommateurs. Ainsi, en novembre dernier, un groupe de 15 compagnies aériennes cherchait à modifier les lois en pleine guerre au Proche-Orient pour réduire les coûts et les risques financiers, afin de rendre possible un retour des services vers Israël. Elles réclamaient que la réglementation sur les indemnisations pour les vols annulés soit modifiée et adaptée pour alléger les coûts et le risque financier des perturbations et des annulations de vols, après 13 mois de guerre.
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