Le ministre chargé des Transports, Philippe Tabarot, est visé par une enquête préliminaire pour «détournement de fonds publics» et «prise illégale d’intérêts» à la suite d’un signalement de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) en juillet 2021, selon une information du journal Le Monde.

Cette enquête, ouverte également pour recel de ces deux infractions par le Parquet national financier (PNF), porte sur les postes occupés par Philippe Tabarot au sein du Groupement d’intérêt public (GIP) touristique et culturel puis à la communication pour la commune du Cannet (Alpes-Maritimes) entre 2018 et 2020, ville dirigée entre 1995 et 2017 par sa sœur, la députée Michèle Tabarot (LR). « Une perquisition a eu lieu le 30 novembre 2022 au domicile de Philippe Tabarot et dans les locaux de la mairie du Cannet et du GIP du Cannet. L’enquête préliminaire est toujours en cours », a précisé une source judiciaire à l’AFP.

D’après sa déclaration d’intérêts auprès de la HHATVP, enregistrée le 30 novembre 2020, le ministre a été directeur du GIP du Carnet d’avril 2018 à juillet 2020 et a touché pour ce poste 82 473 euros net en 2019, soit près de 6 900 euros par mois. Puis il était rémunéré 17 997 euros net entre août et novembre 2020, soit près de 4 500 euros par mois, en tant que chargé de mission du GIP.

Parallèlement, en 2019, il était rémunéré 15 318 euros en tant que chargé de communication de cette commune, soit 1 276 euros par mois. À cette époque, il était également élu au conseil régional de Provence-Alpes-Côté d’Azur et a touché environ 40 000 euros nets par an en tant que vice-président chargé des transports entre 2015 et 2021.