Face à l’absence de réponse pour expliquer le crash de Jeju Air, le Parlement sud-coréen a mis sur pied une commission d’enquête pour faire la lumière sur la pire catastrophe aérienne survenue en Corée du Sud.

«Le Parti du pouvoir au peuple [PPP, au pouvoir, ndlr] et le Parti démocrate [principale force de l’opposition] ont décidé d’établir une commission spéciale» pour enquêter sur le drame et apporter leur aide aux familles endeuillées, selon un communiqué conjoint des deux formations politiquement opposées.

La commission d’enquête compte sept membres, trois députés du PPP, autant du Parti démocrate et un dernier n’appartenant à aucun des deux partis politiques. Les deux formations sont en conflit ouvert depuis que Yoon Suk Yeol, Président sud-coréen suspendu issu du PPP, a déclaré la loi martiale le 3 décembre et envoyé l’armée au Parlement afin de le réduire au silence, dans un coup de force rapidement avorté pour lequel il est accusé de «rébellion».

Le 29 décembre dernier, un Boeing 737-800 de la première low cost sud-coréenne, Jeju Air, en provenance de Bangkok (Thaïlande), s’est écrasé à l’aéroport de Muan (sud-ouest de la Corée du Sud), tuant 179 sur 181 personnes à bord. Les causes du crash restent pour le moment inconnues. Les enquêteurs ont évoqué une collision avec des oiseaux et un train d’atterrissage défectueux. La semaine dernière, la police sud-coréenne a effectué des perquisitions à l’aéroport de Muan, dans les bureaux d’une agence régionale de l’aviation civile et au siège de Jeju Air à Séoul.

De son côté, la low cost a annoncé son intention de réduire de 10 à 15% le nombre de vols d’ici mars, dont 188 vols internationaux au départ de sa base de Busan (sud-est), pour vérifier l’état de sa flotte d’avions et améliorer la sécurité de ses opérations.

Crash Jeju Air : le Parlement sud-coréen forme une commission d'enquête 2 Air Journal

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