Alors qu’airBaltic est à la recherche d’un investisseur, les problèmes rencontrés par la compagnie, notamment en raison de la maintenance des moteurs Pratt & Whithney équipant ses A220, mettent en difficulté son PDG Martin Gauss.
Le ministre letton a exigé la démission du PDG Martin Gauss en raison des réductions de vols, ajoutant que le gouvernement letton avait perdu confiance dans la haute direction de la compagnie aérienne, selon le site aéronautique hongrois Airportal.hu. Car la compagnie, détenue à 97 % par le gouvernement letton, pourrait avoir besoin d’un investissement public supplémentaire avant même son introduction en bourse, prévue pour la fin de 2025. Selon Klavs Vasks, président du conseil d’administration d’Air Baltic, « airBaltic ne peut plus fonctionner avec le capital négatif accumulé pendant de nombreuses années, et les obligations actuelles de la compagnie aérienne à taux d’intérêt élevé ne sont pas viables à long terme. »
L’annonce intervient alors que selon Klavs Vasks, les négociations avec l’investisseur stratégique sont au point mort. Comme déjà rapporté dans nos colonnes, cet investisseur pressenti est Lufthansa, avec une participation de 10 % dans son capital. Ces deux compagnies se connaissent bien. Outre les partages de codes entre elles, le groupe Lufthansa a également récemment prolongé sa collaboration dans le cadre d’un partenariat de location avec équipage avec airBaltic pour trois années supplémentaires. Ce partenariat permet de déployer de manière flexible jusqu’à 21 avions supplémentaires de l‘Airbus A220-300 en été et cinq avions de ce type en hiver sur différents hubs.
Mais airBaltic doit faire face dans un même temps à la maintenance prolongée (plusieurs mois) des moteurs Pratt & Whitney de type PW1500G équipant sa cinquantaine d’Airbus A220-300, ce qui a contraint plusieurs de ses appareils à être cloués au sol cette année. Ces problèmes l’ont contrainte à annuler 4 670 vols de son programme d’été 2025, de suspendre 19 liaisons et de réduire le nombre de vols sur 21 autres.
Le ministre de l’Economie letton a critiqué la décision de louer une partie de la flotte au groupe Lufthansa, alors que la compagnie aérienne doit faire face à un manque de capacité dans ses propres bases et marchés. Gauss a répondu aux accusations en affirmant que les problèmes avec les moteurs GTF étaient de nature mondiale, échappant au contrôle de la compagnie aérienne, et que la location d’avions contribuait à une exploitation rentable.
Et AF ou KLM? a commenté :
9 janvier 2025 - 15 h 49 min
AF ou KLM ou Transavia-NL ou Transavia-FR ou AFKLM: l’une de ces cinq entités pourrait elle intéressée et partie prenante…aux moins aux discussions et négociations dans un premier temps , pour une reprise partielle de Air Baltic?
Le réseau Air Baltic couvre tout de même et de manière fort correcte, de nombreux marché peu ou mal desservis par ces cinq entités…et même par SAS…
De plus, ce serait un peu aussi se frotter au groupe LH et en cas de succès, lui planter deux crocs dans les mollets….
Bencello a commenté :
9 janvier 2025 - 16 h 20 min
On comprend la position gouvernementale: fournir des appareils à LH et simultanément réduire les dessertes du pays
Faut-il que la location à LH soit particulièrement rentable pour avoir choisi cette option.
Autre question: les indemnisations versées par P&W couvrent-elles réellement le manque à gagner d’une moindre disponibilité?
A suivre prochainement: un rééchelonnement des livraisons d’A220 ?