La collision entre un Airbus A350 de Japan Airlines et un Bombardier Dash 8 des garde-côtes japonais, survenue le 2 janvier 2024 sur le tarmac de l’aéroport Tokyo-Haneda, est due à des erreurs humaines, selon un rapport préliminaire.
Selon Bureau japonais de la sécurité des transports (Japan Transport Safety Board) qui a rendu public ce rapport, l’équipage de l’avion des garde-côtes était concentré sur la mission à venir et a pénétré sur la piste sans autorisation alors que l’Airbus A350 de Japan Airlines était en approche finale, ce qui a provoqué la collision. L’enquête reproche également aux contrôleurs aériens de ne pas avoir tenu compte de l’alarme d’occupation de la piste, qui retentissait depuis plus d’une minute. Si les contrôleurs avaient réagi à l’alarme, ils auraient eu suffisamment de temps pour demander au Bombardier Dash 8 de s’arrêter et faire demi-tour.
“L’un des facteurs clés est que le pilote et le copilote du Bombardier pensaient à tort qu’ils avaient l’autorisation d’entrer sur la piste“, indique le rapport préliminaire. “Le contrôleur aérien a dit à l’avion bombardier qu’il était n° 1, ce qui signifie qu’il devait être le prochain avion à décoller, même s’il y avait plusieurs avions devant lui sur la voie de circulation. Le pilote a donc pensé que son départ avait été prioritaire en raison de la nature de sa mission“, détaille le rapport.
A ces erreurs humaines s’ajoute un manque de visibilité : “L’accident s’est produit au crépuscule après le coucher du soleil, sans clair de lune, ce qui a rendu plus difficile la détection de l’avion des garde-côtes au sol… Si l’A350 avait repéré le Bombardier sur la piste, cela aurait été évité“.
En conséquence, l’A350 est entré en collision avec le Dash 8 au seuil de la piste, entraînant la perte totale des deux appareils. Cinq des six personnes à bord de l’avion des garde-côtes ont été tuées, seul le capitaine, grièvement brûlé, en est ressorti vivant. Du côté de l’A350 de Japan Airlines, les 379 personnes à bord ont pu être évacuées de l’avion en flammes et ont miraculeusement survécu.
L’accident fait toujours l’objet d’une enquête formelle dont le rapport final est attendu dans le courant de l’année 2025.
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