Ce mardi 17 décembre, une grève des contrôleurs aériens perturbe fortement les aéroports dans plusieurs aéroports de l’Hexagone : Lyon, Montpellier et Ajaccio.

Dénonçant le contexte difficile des négociations sur l’organisation du travail, les comités locaux du principal syndicat (SNCTA) appellent à la mobilisation. Le débrayage des contrôleurs de Montpellier impacte également les vols des aéroports de Nîmes et Perpignan. La Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) invite les passagers à s’informer auprès des compagnies aériennes concernées et à repousser leur voyage.

A Lyon-Saint-Exupéry, 60% des vols sont prévus d’être annulé. A Montpellier Méditerranée, sont tous les vols annulés, ainsi qu’à Nîmes-Grande Provence Méditerranée (FNI) et à Perpignan Rivesaltes Méditerranée (PGF). Les trajets ne reprendront que mercredi matin.

A Ajaccio Napoléon Bonaparte (AJA), il est à prévoir des retards toute la journée. Des annulations supplémentaires peuvent intervenir au cours de la journée.

Selon la DGAC, le préavis de grève a été déposé par le syndicat majoritaire du secteur, le SNCTA. Dans un communiqué, celui-ci a dénoncé « le contexte difficile dans lesquelles se déroulent les négociations sur l’organisation du travail ». « Le comité national condamne fermement l’arrêt brutal des négociations concernant l’organisation du travail des organismes d’Ajaccio, de Lyon et de Montpellier pour 2025. Oubliant respect et dialogue social, la DSNA (Direction des services de la Navigation aérienne ndlr) choisit la rupture et prive de visibilité les contrôleurs aériens de ces centres de contrôle », a-t-il ajouté. Cet arrêt des discussions « inacceptable » a mené à la mobilisation de ce mardi.

Comme ce fut le cas lors de la mobilisation intersyndicale du 5 décembre dernier, une grève des contrôleurs aériens est considérée comme une circonstance exceptionnelle. Cependant, si les compagnies aériennes n’ont pas de prise sur cette décision, elles ne doivent pas se défausser de leurs obligations.

« Certes, les compagnies aériennes subissent la grève des contrôleurs aériens, mais elles demeurent tenues de proposer des solutions à leurs passagers et, le cas échéant, d’effectuer un remboursement du billet », rappelle Imane El Bouanani, Responsable Juridique France chez Flightright. Effectivement, les compagnies peuvent proposer des alternatives comme le réacheminement via un nouveau vol voire un trajet en train.

Grève des contrôleurs aériens à Lyon, Montpellier et Ajaccio 1 Air Journal

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