Le voyagiste allemand TUI, numéro un mondial du tourisme, a fait état d’un bénéfice légèrement supérieur aux attentes pour l’exercice décalé 2023/2024 mais ses prévisions pour 2025 restent prudentes en raison des retards de livraisons d’avions Boeing.

Le bénéfice sous-jacent avant intérêts et impôts (Ebit) de TUI pour l’exercice financier clos en septembre a augmenté de 33% pour atteindre 1,3 milliard d’euros, contre 0,9 milliard d’euros l’année dernière. Les analystes s’attendaient à un bénéfice annuel de 1,293 milliard d’euros. Le bénéfice d’exploitation de l’activité vacances a augmenté pour atteindre 1,1 milliard d’euros en 2024, contre 822 millions l’année précédente.

Pour l’exercice 2024/2025, TUI prévoit une augmentation de 7 à 10% de l’Ebit et une croissance de 5 à 10% du chiffre d’affaires, contre 25% et 10% pour cette année, respectivement. La raison de cette baisse s’explique par une pénurie d’avions pour sa flotte : le voyagiste allemand, qui opère principalement des vols en Europe et possède environ 150 avions via ses filiales aériennes TUI fly et TUI Airways, n’a reçu que cinq Boeing 737 MAX sur les huit commandés en 2024, en raison d’une grève de 50 jours des ouvriers chez l’avionneur américain.

Pour 2025, TUI a annulé la commande de 14 monocouloirs 737 MAX et va louer les mêmes appareils à la société de leasing BOC Aviation, pour «quelques centaines de millions d’euros». «La livraison de Boeing a un impact sur nos chiffres, mais nous avons des options pour aller de l’avant», a rassuré le directeur financier de TUI, Mathias Kiep.

Autre raison, TUI connaît une «baisse de la fréquentation sur les long-courriers au départ des Pays-Bas et de la Belgique» et de «coûts liés à la transformation» numérique au sein du groupe. Pour l’avenir de son activité aérienne, le directeur général de TUI Sebastian Ebel espère notamment «réduire (la) dépendance régionale vis-à-vis de l’Europe» alors que «la conjoncture européenne connaît peu ou pas de croissance».

TUI : bénéfice supérieur aux attentes pour 2024, prévisions prudentes en raison d'une pénurie d'avions 1 Air Journal

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