L’Association internationale du transport aérien (IATA), qui représente quelque 340 compagnies aériennes, prévoit un trafic mondial de 5,2 milliards de passagers transportés en 2025.

2025 s’annonce comme « une bonne année », selon l’IATA : ce sera « la première fois que le nombre de passagers dépasse les 5 milliards », après les 4,96 prévus en 2024 qui devraient déjà permettre de dépasser le record de 4,54 milliards établi en 2019, avant la crise sanitaire de Covid.

La demande du secteur de passagers (RPK) devrait augmenter de 8,0 % en 2025, soit plus que l’augmentation prévue de capacité (ATK) évaluée à 7,1 %. Les mouvements d’avions devraient atteindre 40 millions, une hausse de 4,6 % par rapport à 2024, et le coefficient moyen d’occupation des sièges devrait s’établir à 83,4 %, en hausse de 0,4 point de pourcentage par rapport à 2024.

Grâce à un repli des cours du pétrole, le chiffre d’affaires (CA) des compagnies aériennes devrait croître de 4,4% sur un an et dépasser pour la première fois les 1000 milliards de dollars l’année prochaine, exactement 1007 milliards de dollars, tandis que les coûts d’exploitation n’augmenteraient que de 4% à 940 milliards. Aussi, le bénéfice net cumulé des compagnies aériennes devrait connaître une hausse de 16,1% par rapport aux profits attendus en 2024, pour atteindre 36,6 milliards de dollars en 2025.

Les recettes provenant des passagers devraient atteindre 705 milliards de dollars (70 % des recettes totales), avec une somme supplémentaire de 145 milliards de dollars provenant des services accessoires en 2025. Les voyages deviennent plus abordables puisque le rendement du secteur passagers devrait baisser de 3,4 % (billet plus services accessoires). Les recettes unitaires devraient diminuer plus modérément de 2,5 %. En d’autres termes, le tarif moyen d’un billet en 2025, incluant les services accessoires, devrait s’établir à 380 dollars, en baisse de 1,8 % par rapport à 2024. En termes réels (réajusté pour l’inflation), cela représente une chute de 44 % par rapport à 2014, ce qui indique qu’une valeur considérable est transférée aux consommateurs grâce aux efforts permanents de l’industrie pour améliorer son efficience, souligne l’IATA.

En 2025, les volumes de fret devraient atteindre 72,5 millions de tonnes, en hausse de 5,8 % par rapport à 2024. Les recettes du transport de fret devraient atteindre 157 milliards dollars (15,6 % des recettes totales). La demande va probablement augmenter de 6,0 %, et le rendement moyen s’ajustera à la baisse de 0,7 %, tout en se maintenant bien au-dessus des niveaux pré-Covid. Les tarifs de fret (exprimés en dollars/kg de 2014) devraient s’établir à 1,34 dollar, en baisse de 0,06 % par rapport à 2024, et de 24,4 % par rapport à 2014.

Toujours selon l’IATA, le nombre d’employés des compagnies aériennes devrait atteindre 3,3 millions en 2025. L’aérien dans son ensemble emploierait 86,5 millions de personnes et génèrerait un impact économique de 4100 milliards de dollars, représentant 3,9 % du PIB mondial (chiffres de 2023). Les coûts de main-d’œuvre devraient s’élever à 253 milliards $, en hausse de 7,6 % par rapport à 2024. Toutefois, les gains de productivité feront en sorte que les coûts unitaires moyens de main-d’œuvre vont augmenter de 0,5 % en 2025, par rapport à 2024.

« En 2025, les recettes de l’industrie vont dépasser les 1000 milliards de dollars pour la première fois. Il est important de mettre cela en perspective. Mille milliards est un nombre important ; cela représente presque 1 % de l’économie mondiale. Cela fait de l’industrie aérienne une industrie stratégiquement importante. Mais rappelons que les compagnies aériennes assument des coûts de 940 milliards de dollars, sans parler des intérêts et des taxes. Les transporteurs obtiennent une marge bénéficiaire nette de seulement 3,6 %. En d’autres termes, la zone tampon entre profits et pertes, même dans une bonne année comme celle que nous prévoyons en 2025, n’est que de 7 dollars par passager. Avec des marges aussi minces, les compagnies aériennes doivent sans cesse surveiller très étroitement leurs coûts et exiger une efficience semblable dans toute la chaîne d’approvisionnement, en particulier chez nos fournisseurs d’infrastructures monopolistiques qui, trop souvent, nous déçoivent en termes de performance et d’efficience », rappelle Willie Walsh, directeur général de l’IATA.

IATA anticipe 5,2 milliards de passagers et 1000 milliards de dollars de CA en 2025 1 Air Journal

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