KLM a exhorté jeudi le gouvernement à repenser son approche de la lutte contre la pollution sonore à l‘aéroport Schiphol d’Amsterdam, l’un des principaux hubs européens, affirmant qu’il devrait promouvoir des avions plus silencieux plutôt que de réduire les vols.
Le gouvernement devrait annoncer ce mois-ci un nouveau plafond de vols pour Schiphol, après avoir indiqué en septembre qu’il autoriserait probablement 475 000 à 485 000 vols par an, contre le plafond actuel de 500 000. Mais KLM, plus grande compagnie aérienne de Schiphol, a déclaré que la réduction du bruit serait mieux réalisée en s’assurant que les compagnies aériennes remplacent les avions bruyants par des plus récents.
« Votre ministère semble s’orienter vers la réduction, alors que ce n’est pas nécessaire pour atteindre l’objectif de bruit », a déclaré le PDG de KLM, Marjan Rintel, dans une lettre ouverte adressée au ministre des Infrastructures, Barry Madlener, publiée jeudi. Car selon les projections, le trafic aérien, à destination et en provenance de Schiphol, doit à l’avenir générer 20 % de nuisances sonores en moins qu’aujourd’hui. Pour y parvenir, il faut réduire le nombre de vols, estime le gouvernement.
Mais KLM affirme que le gouvernement n’a pas utilisé une bonne méthode de calcul pour déterminer exactement le nombre de vols qui devraient être impliqués. Selon la compagnie aérienne, le gouvernement n’a pas suffisamment pris en compte les mesures prises précédemment par KLM tels que les effets de l’utilisation d’avions plus récents. En outre, KLM a déjà ajusté les tarifs des avions bruyants et plus silencieux à Schiphol. Surtout, le gouvernement n’aurait pas corrigé une « erreur de calcul évidente » dans son modèle. Pour rappel, en juillet dernier, la Cour suprême des Pays-Bas avait déclaré que le gouvernement du pays devait suivre une procédure spéciale selon les règles européennes et ne pouvait pas décider de simplement réduire le nombre de vols à l’aéroport de Schiphol.
La partenaire néerlandaise d’Air France craint que cette contraction n’entraîne des mesures de rétorsion de la part d’autres pays, notamment des États-Unis. Le gouvernement américain avait déjà menacé de prendre des mesures contre KLM l’année dernière, estimant le ministère des Transports américain (DOT) estimant que les réductions de vols du gouvernement néerlandais à l’aéroport d’Amsterdam Schiphol (AMS) étaient anticoncurrentielles et en violation de l’accord de ciel ouvert entre les États-Unis et l’Union européenne. Plusieurs compagnies aériennes américaines, dont JetBlue s’étaient également plaintes du projet de rétrécissement de l’activité à Schiphol. Le ministre de l’Infrastructure de l’époque, Mark Harbers, avait donc retiré une partie de ses projets en novembre 2023.
Lyonnnais a commenté :
5 décembre 2024 - 23 h 07 min
Ce positionnement devrait inciter le gouvernement portugais plus favorable à ce que Lisbonne devienne un hub du groupe AirFrance-KLM non seulement pour la destination “Amérique du Sud”, mais aussi l’ensemble des destinations Afrique !!!
Avant covid, AirFrance m’incitait à transiter par Amsterdam plutôt que via CDG pour me rendre à Johannebourg depuis Lyon : si le gouvernement portugais permet la reprise de TAP par le groupe franco-néerlandais, il possible que je soit orienté vers un Lyon-Lisbonne-Johannesbourg !!! … et Lisbonne pourra aussi devenir une étape pratique pour la compagnie SAS également, non ? Allez les écolos néerlandais : encore un effort et KLM aura beaucoup moins son mot à dire dans le groupe ….