La guerre en Ukraine, les tensions au Moyen-Orient, les coups d’Etat en Afrique, etc. entraînent des interdictions de survol de vastes territoires. Un casse-tête pour la planification de routes aériennes, à un degré sans précédent selon des acteurs de l’aviation civile.
Au fur et à mesures des escalades, Israël, Liban, Syrie, Iran, Irak, Yémen, Soudan, Libye, Mali… représentent des espaces aériens interdit de survol, à éviter si possible ou encore à survoler uniquement à haute altitude. Par exemple, l’Irak, dont le survol sous 32 000 pieds (9 750 mètres), non loin du plafond opérationnel des jets, présente un risque « élevé », et ce « en raison de la présence de divers armements anti-aériens et de bombardements de missiles ou de drones impromptus », selon l’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA). Quant au couloir aérien de la mer Rouge, il passe entre le Soudan et le Yémen, deux pays en guerre civile.
Plus au nord, la Russie, un territoire grand comme 31 fois la France et s’étalant sur 11 fuseaux horaires, a interdit son survol début 2022 aux avions européens et américains en riposte aux sanctions liées à son invasion de l’Ukraine.
« On a déjà connu des restrictions, mais je dirais que là on est cernés », déclare à l’AFP un pilote de ligne expérimenté, interrogé sous couvert d’anonymat. « Tout ce que je ne peux pas survoler, ça représente une part assez conséquente du territoire mondial », ajoute-il. « Sur la planète, le ciel est en train, effectivement, de se restreindre », confirme Pascal de Izaguirre, président de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam).
Mais cette situation arrange des compagnies aériennes non-occidentales qui ne sont pas concernées par certaines interdictions. Les compagnies aériennes chinoises, turques et du Golfe continuent à traverser la Russie et à survoler l’Iran. A l’inverse, les compagnies aériennes européennes sont obligées d’emprunter des détours, passant par exemple par l’Azerbaïdjan, coincé entre la Russie et l’Iran, pour relier l’Europe à l’Asie. Ces contraintes désavantagent les européennes face à leurs concurrentes extra-européennes.
En France, les compagnies aériennes s’en remettent aux consignes de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), qui s’est dotée depuis dix ans d’un Pôle d’analyse du risque, le Parac. Celui-ci travaille notamment avec les services de renseignement et l’armée de l’Air et de l’Espace. Interdiction totale, partielle, ou en fonction de l’altitude, la DGAC essaie de trouver « une position équilibrée », indique-t-elle, tout en concédant que « notre métier devient plus compliqué en fonction de la multiplicité des conflits ».
EX IT13 a commenté :
2 décembre 2024 - 14 h 21 min
Une solution , interdire aux compagnies qui survolent la russie d ou quelles viennent de se poser sur les aéroports de l UE ils feront un détour comme les autres , c en serais fini des deux poids , deux mesures , tout le monde sur le meme pied d égalité , encore faut il le vouloir politiquement , cela suffit de se faire marcher sur ls pieds par certains ::::::: if faut parfois savoir taper énergiquement sur la table , trop braves , trop cons :::::
+1000 a commenté :
2 décembre 2024 - 17 h 30 min
….
Caravelle a commenté :
3 décembre 2024 - 13 h 55 min
Un point de vue impérialiste, imposer à d’autres nations des décisions prises par nos dirigeants et qui pénalisent nos compagnies aériennes.
Obéissez, soumettez-vous à notre volonté !
Encore une fois, même aux pires moment de la guerre froide où le risque était un conflit nucléaire, nos dirigeants d’alors n’avaient pas interdit le survol de nos pays à Aeroflot et réciproquement. Cherchez l’erreur…
Et si l’on veut faire de la morale, il faudrait aussi fermer nos espaces aériens à toutes les compagnies du Golfe et autres tyrannies.
taper énergiquement sur la table... a commenté :
3 décembre 2024 - 16 h 21 min
…Mais c’est bien ce que les occidentaux ont fait en se croyant plus malins que les non occidentaux mais, seulement, voilà : chaque action entraine une réaction car les occidentaux sont convaincus de leur supériorité et considérent qu’en face deux, il y a des enfants qui vont baisser la tête et obéir ! L’histoire donne tort aux occidentaux que ce soit en Russie, en Afrique et même… en Afghanistan, Somalie, Korée, Vietnam, Biafra, etc.
Quand les occidentaux “taper énergiquement sur la table”, ils se cassent le poignet car ces occudentaux sont bien douillets…
Les occidentaux pensaient punir la Russie et se sont punis eux même. Le seule ligne russe qui “Fait le tour” est celle vers Cuba : une ligne pas franchement vitale non ? Les compagnie de pays qui ne se sont pas fâchés avec Moscou n’ont AUCUNE raison d’en faire le tour pour faire plaisir à ceux qui en essuient les conséquences :
Si vous êtes renvoyé de l’école, il n’en est pas de même pour toute la ville et les autres élèves y sont les bienvenus pendant que vous marcherez un peu plus.
Pour ce qui est du Sahel, cet article n’est pas dans le vrai car c’est par l’interventionnisme de Paris que Air France ne s’y pose plus alors que Corsair n’y rencontre AUCUNE difficulté. Lorsqu’un coup d’état ferme les frontières c’est rarement plus de 24 heures pour les aéroports et ceux du Sahel n’ont pas fait autrement.
L’occident est en recul à marche forcée car la position de l’occident est indue et la terre toure aussi bien en leur absence c’est ce que viennent de faire le Sénégal et le Chad : qui l’eut cru ???