Dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025, le gouvernement de Michel Barnier prévoit d’augmenter très significativement la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA, dite taxe Chirac) applicable à tous les vols au départ de France.
Toutes les compagnies aériennes opérant en France, d’Air France à Ryanair, dénoncent cette mesure. Cette semaine, c’est au tour de l’Union des aéroports français (UAF) de mettre en garde la menace que représenterait la hausse de la TSBA pour “l’économie des territoires“. “Cette décision serait désastreuse pour les aéroports régionaux, dont le trafic est essentiellement assuré (60% en moyenne, jusqu’à 100% pour les plus petits d’entre eux) par des compagnies low-cost pour lesquelles la sensibilité au prix est extrêmement forte. Ces compagnies aériennes se tourneraient alors vers des aéroports étrangers, laissant nos infrastructures sous-utilisées et nos régions sans desserte aérienne adéquate“, annonce l’UAF dans un communiqué, soulignant que Ryanair envisage de quitter dix aéroports français si cette hausse de la TSBA était appliquée.
“L’augmentation de la TSBA ne fera qu’aggraver la situation économique des aéroports français, déjà fragilisés par la crise sanitaire et la concurrence internationale… Dans les territoires, les emplois, les commerces et les services liés à l’activité aéroportuaire seront directement impactés. Il en sera de même pour l’industrie touristique et plus largement pour l’ensemble de l’économie entraînant une perte de revenus significative pour les collectivités territoriales. La diminution brutale de la connectivité aérienne aboutira aussi à des délocalisations d’entreprises qui déserteront les territoires“, poursuit l’UAF.
Aussi, “l’UAF appelle le gouvernement à reconsidérer cette mesure déraisonnable et à prendre en compte les conséquences désastreuses qu’elle entraînera pour les aéroports français et l’économie des territoires“.
Louis a commenté :
24 novembre 2024 - 13 h 38 min
Ce gouvernement, soit disant de droite, ne sait que voter de nouvelles taxes. Vivement une motion de censure et la démission du président de la République.