Les taxes aériennes représentent une part importante et souvent méconnue du prix d’un billet d’avion. Elles peuvent représenter jusqu’à 40% du coût total du voyage.
Les compagnies aériennes opérant en France sont soumises à plusieurs tarifs réunis sous la dénomination Taxe sur le transport aérien de passagers (TTAP). Parmi les prélèvements gouvernementaux spécifiques figurent notamment ces taxes :
-Aviation civile : elle finance les activités de supervision opérationnelle et légale de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Le secteur aérien français a la particularité de financer le fonctionnement de son administration. Dans les autres pays de l’UE, les services sont financés par l’État.
-Sûreté et sécurité : elle finance les missions régaliennes au sein des aéroports. La France est le seul pays
de l’OCDE où les investissements de sécurité et de sûreté dans les aéroports sont financés intégralement par les opérateurs.
-Solidarité, dite taxe Chirac : elle est destinée à financer l’aide au développement des pays défavorisés. Depuis 2020, elle est majorée par une écocontribution destinée à financer les infrastructures ferroviaires (et prochainement les caisses de l’Etat selon le projet de loi des Finances 2025).
A ces prélèvements gouvernementaux s’ajoutent :
-Les redevances aéroportuaires et de navigation dont l’objet est de rémunérer les services et installations proposés par les gestionnaires d’aéroports, qu’il s’agisse des équipements destinés à l’accueil des passagers, des services du contrôle aérien ou des infrastructures requises à l’exploitation des avions (pistes, parkings, équipements au sol, etc.).
-La Taxe sur les nuisances sonores aériennes (TNSA).
-La TVA
Par soucis de transparence, Air France a publié une infographie indiquant la décomposition du tarif d’un billet d’avion sur un vol intérieur et un vol international.
eMac a commenté :
26 novembre 2024 - 9 h 50 min
Bonjour,
Taxes, redevances … notre administration est assez fertiles en prélèvements en tous genres.
Un m’a toujours particulièrement surpris c’est la “Taxe de sûreté”.
En d’autres termes, le voyageur finance une action régalienne, la sûreté (certains diront la sécurité) qui lui est déjà due par le seul fait d’être citoyen et qu’il finance déjà par ses impôts.
A contrario, nos chers (très chers) gouvernants, imaginent-ils un instant payer une taxe – redevance en fonction du nombre d’officiers de sécurité qui les suivent et portent les bagages lors des chacun de leurs déplacement ?
Imagine-t-on un seul instant que lors des déplacement de nos chers parlementaires, la collectivité s’acquitte pour eux des coûts de transport et que toutes les taxes et redevances restent à leur charge ?
Pour revenir au voyageur et à la sûreté à la quelle il à droit, y a t-il une taxe similaire pour les voyages en train en bus ou en bateau ?
L’état a le devoir d’assurer la sûreté de ses citoyens.