Madagascar Airlines affronte des perturbations depuis quelques jours avec des annulations de vol en cascade. Ceci étant, son directeur général Thierry de Bailleul voit la fin d’un tunnel pour la compagnie.
Fort-Dauphin, Diego-Suarez, Tamatave, Sambava et Tuléar sont les 5 cinq aéroports touchés par une série d’annulations et retards ces derniers jours. La raison en incombe à des avions immobilisés pour maintenance. « Trois avions ont été simultanément l’objet d’immobilisations, dans deux cas pour des raisons imprévues, dans un autre cas, c’était une maintenance obligatoire et réglementaire qui démarrait. Tout ceci s’est passé vendredi/samedi au même moment, et c’est particulièrement rare en aéronautique d’avoir la conjonction de facteurs de manière aussi rapprochée », a expliqué Thierry de Bailleul. Outre un Bombardier DASH-8 Q400, loué à la compagnie africaine CemAir, deux autres ATR ont été immobilisés, obligeant la compagnie à opérer avec seulement deux avions ATR.
Malgré les problèmes du moment, Madagascar Airlines est sur une bonne trajectoire, estime-t-il, avec des pertes qui se réduisent à zéro et une situation générale qui, depuis un an, « s’est considérablement améliorée ». « Avec une ponctualité de janvier à octobre de 83 %, nous avons augmenté de 17 % la capacité en sièges par rapport à l’an dernier. Et nous avons fortement diminué, pour ne pas dire réduit à 0, les pertes financières en 2024, alors que nous étions à 15 millions de pertes l’année dernière et 25 millions de pertes l’année d’avant. Cet incident ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt », a déclaré le Directeur général.
Après que les voyages internationaux se sont soudainement arrêtés en 2020 suite à la pandémie et n’ont commencé à reprendre que lentement en 2021, la compagnie aérienne phare de Madagascar, Air Madagascar, a accumulé plus de 36 millions de dollars de dettes en 18 mois. La compagnie aérienne s’est ensuite mise au travail sur un redressement qu’elle a baptisé « Phénix 2030 » en faisant appel à un nouveau directeur général, Thierry de Balleuil, en se rebaptisant Madagascar Airlines, en se focalisant sur le redémarrage de son trafic intérieur et en interrompant ses vols internationaux, notamment vers le France. Pour maintenir la compagnie à flots, la Banque mondiale a accordé un financement de 60 millions de dollars, destinés à couvrir l’intégralité des investissements du plan de relance de Madagascar Airlines.
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