Le gouvernement italien aurait suspendu la vente partielle de la compagnie aérienne nationale ITA Airways après que le groupe allemand Lufthansa a exigé une réduction de 10 millions d’euros sur le prix d’achat.
Lufthansa devait acquérir une participation minoritaire de 41 % dans ITA Airways, le gouvernement italien conservant le reste des actions du transporteur contrôlé par l’État dans le cadre d’un accord de 325 millions d’euros approuvé par les régulateurs européens de la concurrence en juillet. La décision de suspendre l’accord est intervenue à la dernière minute, les deux parties devant échanger des documents dans la soirée du 4 novembre, avant que Rome n’entre en conflit avec Lufthansa sur le prix d’achat convenu.
Selon des sources citées par le journal italien Corriere Della Sera, le groupe Lufthansa souhaite invoquer dans les documents une clause qui ajuste le prix d’achat en fonction de la valeur actuelle de la compagnie aérienne. Afin de calculer la valeur actuelle du transporteur, Lufthansa cherche à utiliser les résultats financiers projetés d’ITA pour le quatrième trimestre de l’exercice financier, qui couvrent les mois d’hiver les plus calmes, lorsque les compagnies aériennes gagnent traditionnellement le moins d’argent.
En utilisant les chiffres ajustés, Lufthansa réaliserait ainsi 10 millions d’euros d’économies sur le prix d’achat initialement convenu. Malheureusement, la somme, relativement modeste, a été suffisante pour mettre des bâtons dans les roues d’un accord qui semblait acté.
Un porte-parole de Lufthansa a déclaré que la compagnie respecterait les termes du contrat pour son investissement dans ITA, ajoutant que la compagnie aérienne avait signé une offre sur les mesures correctives. L’offre, nécessaire pour obtenir l’approbation antitrust de l’UE pour l’accord, comprenait la cession de créneaux de vol à des concurrents. Elle devait être soumise à la Commission européenne lundi, mais n’a pas été envoyée à Bruxelles en raison du désaccord sur le prix, a déclaré l’une des sources.
Ah Bon ? a commenté :
6 novembre 2024 - 14 h 22 min
Pourquoi n’est-on même pas surpris ?
nickel a commenté :
6 novembre 2024 - 16 h 24 min
Alitalia, ITA : un bâton merd@u
Shôgun a commenté :
6 novembre 2024 - 19 h 49 min
Bien joué, le gouvernement italien !
Il était urgent de mettre un coup d’arrêt à l’arrogance allemande.
Souhaitons que ce rachat n’ait jamais lieu.
jordan bdx a commenté :
7 novembre 2024 - 1 h 23 min
tout a fait d accord le gouvernement italien a bien fait de faire capoter le deal il y a une forme de mesquinerie de la part de lufthansa a vouloir gratter 10 millions en se basant sur un trimestre qui viens tout juste de commencer et qui est le plus faible chez toutes les compagnies européennes se référé au trimestre qui viens de se terminé devait contrarié lufthansa puisqu il dégageait un résultat operationnel positif
l arrogance de lufthansa permettra d evité la perte d une nouvelle compagnie pour skyteam a moins que la lufth revienne la qu..e entre les jambes pour finalement payer le juste prix
Alexis a commenté :
6 novembre 2024 - 20 h 54 min
Je ne pense pas que 10M€ soit une somme si importante par rapport au prix global du deal et en cas de sous-performance avérée.
Si c’est vraiment le cas et cette rupture est consommée, ça fera fuir d’éventuels autres acheteurs s’il y en a d’autres un jour. Ou bien une manière peu cavalière de rebattre les cartes avant la TAP plus stable et intéressante pour Lufthansa?
Tout va très vite pour les valorisations dans l’aérien. Se souvenir que la valorisation d’air europa a été divisée par deux; la société est maintenant surdendettée sans repreneur au bord de la faillite après 5 ans de fiançailles.
jamma a commenté :
7 novembre 2024 - 8 h 07 min
Ces 10 millions autant pour LH et l’Italie ne représentent pas grand chose. Je ne pense pas que ce soit les 10 millions de réductions qui en soit la cause profonde, mais plutôt la forme qui pourrait la source de cette rupture de confiance. Ou il s’agit d’une excuse bidon pour mettre fin à ce rachat, car l’Italie a d’autres plans ou d’autres investisseurs en vue pour ITA.
Ou encore comme l’a indiqué Alexis, LH privilégie TAP au dépens de ITA qui est bien plus intéressante avec sa position dominante sur l’axe Europe-Brésil. Mais à ce stade, rien ne garantie que le Portugal favorise LH par rapport à d’autres acheteurs, d’autant plus que le Portugal souhaite que TAP garde une certaine autonomie. À ce titre, je pense qu’AF a de meilleure chance grâce à l’exemple de KLM qui bénéficie d’une certaine autonomie au sein du groupe. Ce que n’ont pas les compagnies sous la coupe de LH ou d’IAG.
Gsb a commenté :
8 novembre 2024 - 9 h 03 min
Laquelle grande différence c’est qu’AF et KLM ont fusionné avec un rachat conjoint, certes légèrement en faveur d’AF qui a l’époque était financièrement plus importante. Mais il y a eu une prise de capital mutuelle ce qui explique l’autonomie relative des deux compagnies. C’est également dans une moindre mesure le cas d’IB et BA dans le cadre d’IAG mais avec une participation nettement plus importante de BA ce qui explique qu’IB soit plutôt moins indépendante. Toutefois IB ne semble pas avoir eu à souffrir. La compagnie étant solide aujourd’hui et en plein boom. LH en revanche est bien le seul zctuonnaire du groupe LH. Et se sert de certaines de ses filiales pour siphonner les marchés locaux au profit de ses mega hubs et au détriment du développement direct depuis les hubs de ses filiales. Le sous-développement d’OS est risible. Peut-être que le.foihernement italien se méfie, à raison des plans de LH pour AZ et profite de cette mesquinerie pour sauver cette belle nouvelle compagnie du cannibalisme de Lufthansa