A l’occasion du Salon aéronautique de Marrakech 2024, Safran Aircraft Engines a annoncé la signature de plusieurs accords avec des partenaires marocains en vue de la construction de son nouvel atelier de maintenance, réparation et révision (MRO) des moteurs LEAP.
Pour rappel, le moteur LEAP est produit par CFM International, une coentreprise détenue à 50/50 par Safran Aircraft Engines et GE Aerospace. Il équipe les avions de ligne à fuselage étroit de nouvelle génération Airbus A320neo, Boeing 737 MAX et COMAC C919. Le nouvel atelier, dont la mise en service est prévue en 2026 comme annoncé le 28 octobre dernier lors de la visite d’Etat du Président français Emmanuel Macron à Rabat, sera situé à proximité immédiate de l’aéroport international Mohammed V de Casablanca.
Le premier accord porte sur un protocole d’accord (MoU) avec le Groupement des Industries Aéronautiques et Spatiales Marocaines (GIMAS) pour la formation de mécaniciens et techniciens moteurs. Répondant aux besoins de la filiale MRO actuelle de Safran Aircraft Engines, SAESM, et de son futur atelier MRO LEAP dédié, le protocole d’accord porte sur le développement et la fourniture de formations pour 60 à 100 personnes par an, à compter de début 2025. Les stagiaires bénéficieront des infrastructures existantes, ainsi que de nouvelles installations spécialement construites appartenant aux principaux prestataires de formation marocains, pour assurer le développement des compétences requises pour les activités MRO LEAP de Safran.
Deux accords supplémentaires concernent le projet du nouvel atelier MRO dans le hub aéronautique Midparc (une zone franche), situé dans la zone aéroportuaire de Casablanca. Le premier porte sur l’achat d’un terrain de 6 hectares par l’intermédiaire de MedZ, filiale de l’institution financière publique marocaine Caisse de Dépôt et de Gestion, spécialisée dans le développement de parcs d’activités. Et le second concerne un contrat de service avec Midparc pour le projet immobilier du nouvel atelier MRO.
« Nous sommes désormais dans une position optimale pour démarrer la construction de notre nouvel atelier MRO début 2025 et lancer nos opérations environ un an plus tard », a déclaré Jean-Paul Alary, président-directeur général de Safran Aircraft Engines à l’issue de la signature des accords au salon aéronautique de Marrakech. « Je suis ravi de travailler avec ces partenaires de premier plan. Ils nous permettront de bénéficier des meilleurs standards en matière de formation, d’infrastructures et de performance bas carbone. »
Une fois terminé, le nouvel atelier MRO emploiera plus de 600 personnes. Il aura une capacité de traitement de 150 moteurs par an, ce qui lui permettra de répondre à la demande croissante de visites en atelier LEAP, notamment de la part des compagnies aériennes basées en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe.
Par ailleurs, ce nouveau site renforcera l’empreinte industrielle de Safran au Maroc, où le groupe est présent depuis un quart de siècle. Safran emploie actuellement près de 4 700 personnes dans huit sociétés ou joint-ventures. Le groupe est leader du secteur aéronautique au Maroc et entretient des partenariats étroits avec les entreprises locales, les institutions gouvernementales et les organismes de formation du pays.
Créée en 1999, Safran Aircraft Engine Services Morocco (SAESM) a été la première société aéronautique à s’implanter au Maroc, et est depuis devenue un centre d’excellence majeur pour la maintenance des moteurs CFM56. En avril dernier, Safran Aircraft Engines et son partenaire Royal Air Maroc ont signé un protocole d’accord pour la poursuite de la croissance de l’usine, lui permettant d’augmenter le nombre de visites d’atelier des moteurs CFM56 de 70 à 100 par an d’ici 2026.
Bencello a commenté :
4 novembre 2024 - 9 h 30 min
Ce partenariat s’inscrit dans un projet plus global, annoncé récemment d’1 milliards d’investissement d’ici 2028 dans ses activités MRO.
Safran (comme beaucoup) met clairement l’accent sur les services, à l’heure où la supply-chain est durablement en tensions et où le(s) choix des technologies pour la décarbonation s’annonce(nt) risqué et financièrement lourds .
Les compagnies aériennes choisiront leurs moteurs autant en fonction de ses performances intrinsèques, que des capacités MRO disponibles sur le marché.
FL360 a commenté :
4 novembre 2024 - 11 h 22 min
“la supply-chai”
C’est trop classe ! Et le français, vous connaissez ?
Bencello a commenté :
4 novembre 2024 - 12 h 09 min
Désolé, déformation professionnelle, terme utilisé quasiment quotidiennement.
“chaine d’approvisionnement”
En même temps dans l’aérien, l’anglais…
Nom a commenté :
4 novembre 2024 - 18 h 32 min
A l’heure de la ré industrialisation n’aurait il pas été plus judicieux de mettre en place une usine en France pour cette activité MRO ?
Bencello a commenté :
5 novembre 2024 - 8 h 23 min
C’est prévu: Villaroche et Saint-quentin-en-Yvelines seront agrandis.
L’objectif est de constituer un réseau mondial avec des installations proches des compagnies clientes.
NDR a commenté :
4 novembre 2024 - 15 h 55 min
Veut que RAM va acheter quels types d’Airbus exactement ? 🤔