Ryanair a inauguré une académie de formation en maintenance d’avions à Prestick en Grande-Bretagne. La low cost dénonce également le triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avions (TSBA) que veut mettre en place le gouvernement en France.

Ryanair a célébré jeudi 31 octobre, l’ouverture d’une Académie de Formation en ingénierie à l’aéroport de Prestwick, représentant un investissement de 5 millions de livres (£) et créant 500 emplois hautement qualifiés dans la région, y compris d’ingénieurs certifiés, de mécaniciens et de personnel de soutien.

Cet investissement comprend des salles de classe et des ateliers ultramodernes, ainsi que l’installation d’un avion de formation sur place pour former des ingénieurs et mécaniciens hautement qualifiés, pour assurer la maintenance de la flotte de Ryanair qui atteindra 800 appareils d’ici 2034. Cet investissement renforce l’engagement de Ryanair envers le Royaume-Uni et l’Écosse, en promouvant davantage la connectivité, le tourisme entrant et l’emploi.

La low cost exhorte également le gouvernement « à renoncer sans délai » à son projet d’augmenter de manière vertigineuse la taxe de solidarité (TSBA), avec une hausse de +260 %. La reprise du trafic post-Covid en France est déjà bien en retard par rapport à d’autres pays européens en raison de ses taxes aériennes déjà très élevées. Si la proposition du gouvernement de quasiment tripler la taxe de solidarité est approuvée, les taux d’imposition sur les vols intra-UE « rendront la France désavantagée par rapport aux autres pays européens, nuisant davantage à la connectivité, au tourisme, à l’emploi et à la croissance économique en France, qui n’ont pas réussi à retrouver leurs niveaux d’avant-Covid », estime Ryanair dans un communiqué. « Parallèlement, d’autres pays européens tels que l’Espagne, la Pologne et l’Irlande n’ont pas de taxes aériennes, tandis que d’autres comme l’Italie, la Suède et la Hongrie, abolissent leurs taxes aériennes pour stimuler la connectivité, le trafic, l’emploi et la croissance économique. »

« La proposition du gouvernement français d’augmenter la taxe de solidarité sur l’aviation de +260 % afin d’augmenter ses recettes fiscales est à courte vue et mal conçue », affirme Eddie Wilson, CEO de Ryanair. « Elle risque de compromettre encore la connectivité aérienne de la France, ainsi que le tourisme, l’emploi et la croissance économique du pays dans son ensemble. La seule garantie que cette augmentation de taxe apportera sera la perte d’investissements directs étrangers pour la France au profit d’autres pays européens qui n’ont pas de taxes aériennes, comme l’Espagne, l’Irlande et la Pologne, ou qui les suppriment, comme la Suède, l’Italie et la Hongrie, qui ont compris qu’il s’agit du moyen le plus efficace pour stimuler les investissements. »

Il ajoute que les citoyens français font déjà face à des tarifs aériens « parmi les plus élevés d’Europe, et à une mauvaise connectivité régionale en raison de taxes aériennes exorbitantes ». « Ryanair appelle le gouvernement français à annuler immédiatement son projet d’augmentation de la taxe de solidarité de +260 %. La France se situe maintenant au même rang que l’Allemagne, un pays dont les augmentations de taxes aériennes ont déjà conduit Ryanair et d’autres compagnies aériennes à réduire considérablement le trafic allemand pour l’été 2025. »

Ryanair ouvre une académie de formation maintenance à Prestwick, dénonce la TSBA en France 1 Air Journal

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