Ces travaux d’électrification vont alimenter 12 postes avions sur le tarmac de l’aéroport de Nantes Atlantique, évitant l’utilisation de moteurs auxiliaires et de combustible fossile.
En complément des travaux d’urgence entrepris en 2024-2025, et en cohérence avec la politique environnementale de VINCI Airports déployée sur l’ensemble de ses aéroports, AGO, société gestionnaire de l’aéroport Nantes Atlantique, lance d’importants travaux d’électrification pour accélérer la transition énergétique et contribuer à la décarbonation des activités aéroportuaires. 12 postes avion au contact de l’aérogare vont être électrifiés. Connectés au réseau électrique via des prises 400 Hz et des PCA (« Pre-Conditioned Air »), les avions n’auront plus besoin d’utiliser leur moteur auxiliaire (APU) ou des équipements thermiques (Ground Power Unit) sur le tarmac pour produire l’électricité nécessaire aux systèmes de l’avion et à sa climatisation, réduisant l’utilisation de combustible fossile. Le projet permettra ainsi de contribuer activement à la réduction des émissions de CO2 liées aux opérations au sol à l’aéroport de Nantes : environ 2 400 tonnes de CO2e seront ainsi évitées chaque année.
100 autres points de recharge électrique seront installés côté piste pour alimenter en électricité les véhicules aéroportuaires, les bus de piste dédiés au transport des passagers, les équipements d’assistance au sol (comme les tracteurs à bagages par exemple) et les avitailleurs. Il s’agit de bornes de recharge de 7,4 kW pour véhicules légers, de bornes de 120 kW pour bus, et de prises pour les chargeurs des engins de piste. Afin de garantir une puissance électrique suffisante, un nouveau point de livraison et trois transformateurs pour la redistribution de la boucle haute tension seront mis en service.
Le coût global de ces travaux s’élève à près de 15 millions d’euros, financé par le gestionnaire de l’aéroport AGO, qui a obtenu une subvention exceptionnelle de l’Union européenne à hauteur de 30%. Ce projet contribue directement à la mise en œuvre du règlement européen concernant le déploiement d’infrastructures d’approvisionnement en carburants alternatifs (AFIR) qui prévoit que les aéroports devront fournir de l’électricité aux aéronefs en stationnement à tous les postes de stationnement au contact (portes d’embarquement) d’ici à 2025 et à tous les postes de stationnement éloignés d’ici à 2030.
Le déploiement de ces nouveaux équipements commence en cette fin d’année 2024. Les 12 prises pour les postes avion et les 100 points de recharge seront opérationnels fin 2025. « En électrifiant les postes avion et en installant des bornes pour les engins de piste, nous contribuons à la réduction des émissions indirectes et cela va dans le sens de la stratégie que nous menons pour réduire l’impact environnemental de nos activités aéroportuaires. Cet engagement est porté par VINCI Airports depuis 2016 et consiste à réduire à la foisles émissions de CO2 propres aux activités de ses aéroports mais aussi les émissions indirectes, qui concernent principalement l’activité des avions », précise Xavier Lortat-Jacob, président des Aéroports du Grand Ouest et directeur général de l’aéroport Nantes Atlantique.
« Par ce projet d’électrification des services au sol, l’aéroport Nantes Atlantique rejoint le peloton de tête des aéroports européens résolument engagés dans la décarbonation du secteur aérien. L’Union européenne soutient avec enthousiasme cette initiative qui constitue une avancée significative vers un avenir plus durable, tant en Loire-Atlantique qu’en Europe, en contribuant très concrètement aux objectifs du pacte vert européen » a complété Richard Ferrer, Chef du secteur carburants alternatifs à l’agence Européenne pour le climat, les infrastructures et l’environnement (CINEA).
nickel a commenté :
29 octobre 2024 - 17 h 17 min
Il faudrait surtout tout détruire et tout reconstruire. Cette aérogare est un cauchemar. Avec la meilleure volonté du monde, on ne peut strictement rien en faire dans l’état actuel des lieux.
pierre a commenté :
29 octobre 2024 - 21 h 39 min
Heureusement que la réglementation européenne est là pour que les mauvais élèves se bougent enfin…. ça devrait être fait depuis au moins 10 ans. Mais à Nantes Vinci empoche l’argent tout en réduisant au strict minimum les investissements.
Une gestion médiocre de Nantes, sauf pour les actionnaires Vinci.
Bertlondon a commenté :
1 novembre 2024 - 10 h 57 min
C’est fou notre capacité à tout critiquer. Au lieu d’accueillir positivement cette info, car moins de rejets de CO2 sur la piste c’est forcément une bonne chose, je lis des commentaires négatifs sur l’aérogare… de personnes qui ont peut-être oublié le contexte dans lequel est plongé l’aéroport de Nantes depuis cette cynique décision de janvier 2018 de notre président Macron ! Sachez Messieurs que depuis la décision de non-transfert à NDDL, tout est bloqué à Nantes. Le soi-disant plan B défendu par une kyrielle d’écolos, ateliers citoyens et altermondialistes, eh bien il n’existe pas, en tout cas on n’en voit pas la couleur. Les gouvernements successifs n’ont aucune volonté de faire avancer le dossier de modernisation de NA dans un contexte plus que sensible avec les riverains de l’aéroport, exacerbé par les élus politiques de gauche de l’agglo et autres journaleux de Ouest-France Rennes qui profitent de la moindre occasion pour allumer l’étincelle. Alors oui, dans ce contexte, moi je pense qu’on doit se réjouir de cette bonne nouvelle car elles ne courent pas les rues en ce moment. Et j’espère de tout cœur qu’on va réussir à faire avancer le chantier de modernisation de Nantes-Atlantique pour faire taire les grincheux 😉