SAS, dont c’est la première participation à l’Aviation Challenge (TAC) a sélectionné la route polaire entre Copenhague (CPH) et Los Angeles (LAX), tandis que KLM a choisi la route Shiphol d’Amsterdam vers l’aéroport Changi de Singapour.

Ce défi lancé par SkyTeam met les compagnies aériennes au défi de mener leurs opérations de la manière la plus efficace et la plus respectueuse de l’environnement possible. Les résultats de ces tests sont partagés entre les compagnies aériennes participantes, dans le but de partager les connaissances et d’aider les compagnies aériennes à mener leurs activités avec un impact environnemental réduit.

Du côté de la compagnie néerlandaise, on se dit conscient de son impact sur l’environnement et le climat et elle considère « qu’il existe des limites à ce que notre planète peut supporter ». Des mesures sont nécessaires pour fonctionner dans ces limites. En testant diverses innovations pendant les opérations de vol et à bord, KLM évalue leurs résultats dans le but de les développer et de les mettre en œuvre comme pratiques standard.

En préparation comme pendant le vol, KLM a testé différentes initiatives. En ce qui concerne le transport de marchandises, KLM espère remplacer à terme toutes les palettes de fret par des alternatives en carton léger. Ce changement permet d’économiser 150 kg de matériaux par vol nécessaires au transport de marchandises. KLM espère économiser près de 0,05 % de CO2 (6 kilotonnes) par an grâce à cette mesure (Scope 1 et 3). En outre, autant de processus électriques au sol que possible sont utilisés et l’avion est remorqué jusqu’à la piste, ce qui permet d’économiser 400 kg de carburant. Cela permet de tester le fonctionnement du remorquage d’un avion plus loin vers la piste dans un environnement opérationnel afin que les moteurs puissent démarrer plus tard.

L’optimisation du poids de chargement peut également contribuer à réduire la consommation de carburant et les émissions de CO2. En répartissant le poids à bord de la manière la plus optimale possible, une petite portance sous le nez est créée, ce qui entraîne moins de résistance à l’air et donc un vol plus efficace.

Les passagers de la World Business Class sont invités à précommander leurs repas. Cela aide KLM à emporter à bord exactement la quantité de nourriture nécessaire pour le vol, réduisant ainsi le gaspillage alimentaire. Les passagers sont également encouragés à voyager léger. KLM a également commencé à conseiller aux passagers de ne pas imprimer leurs cartes d’embarquement. Cela a entraîné une réduction de 84 % des cartes d’embarquement imprimées depuis mai 2024.

En 2022, la World Business Class utilise de la vaisselle plus légère pendant le vol. Cela permet d’économiser 5 kg par vol, ce qui se traduit par une économie annuelle de 150 tonnes d’émissions de CO2 pour l’ensemble de la flotte KLM. Les passagers peuvent également acheter du carburant alternatif (SAF) à bord du vol, qui n’est normalement disponible qu’au préalable. Le SAF acheté en plus ne se trouve pas sur le vol vers Singapour mais sera utilisé par KLM ultérieurement. L’équipage de cabine porte un nouvel uniforme fabriqué à partir d’un tissu plus durable. L’équipage de cabine porte également les baskets KLM précédemment mises en œuvre par Filling Pieces.

Du côté de SAS Scandinavian Airlines, on s’affirme comme étant « à l’avant-garde de la promotion de la durabilité dans l’aviation ». Pour réduire son empreinte carbone, SAS affirme avoir mis en place une flotte d’avions plus efficace et évoque l’optimisation de l’utilisation des ressources à l’introduction et à l’utilisation de carburant d’aviation durable (SAF). « Avec son engagement à atteindre zéro émission nette d’ici 2050, SAS prendra les mesures nécessaires pour favoriser le changement structurel dans l’industrie. En participant au TAC, SAS renforce son engagement de longue date en faveur de l’innovation et de l’établissement de nouvelles normes dans l’industrie de l’aviation », affirme SAS.

Cette année marque le 70e anniversaire de la première compagnie aérienne à survoler le pôle Nord en reliant Copenhague à Los Angeles en 1954. Cette « réalisation révolutionnaire » a constitué, à l’époque, une étape importante en matière de développement durable. La route polaire a considérablement raccourci le trajet entre l’Europe et l’Amérique du Nord, permettant d’économiser du carburant et de réduire les émissions. « Il s’agit d’une démonstration audacieuse du courage et de l’innovation scandinaves qui s’inscrit dans la volonté actuelle d’efficacité opérationnelle et de développement durable », poursuit SAS.

L’Aviation Challenge s’inspire de la plus grande course aérienne du monde, qui s’est déroulée de Londres à Melbourne en 1934. L’objectif de la course était de rendre le monde plus accessible et de rapprocher les gens. Aujourd’hui, le défi de l’aviation ne consiste plus à réduire les distances, mais à rendre les opérations plus durables. SkyTeam met au défi les compagnies aériennes participantes d’effectuer des vols commerciaux réguliers avec le moins d’impact possible sur l’environnement. Le défi vise à partager des innovations en matière de développement durable qui peuvent contribuer à transformer l’ensemble du secteur de l’aviation.

Aviation Challenge : SAS et KLM s’inscrivent dans des vols plus respectueux de l’environnement 1 Air Journal

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