Spirit Airlines, basée à Diana Beach, et Frontier Airlines, basée à Denver, reprennent à nouveau les négociations en vue d’une fusion.
Spirit Airlines entame des discussions préliminaires de fusion avec Frontier Airlines, révèlent au Wall Street Journal (WSJ) des sources proches du dossier. Ces nouvelles discussions surviennent alors que Spirit Airlines redoute une éventuelle procédure de faillite sous chapter 11.
Frontier et Spirit Airlines fonctionnent sur des modèles ULCC (ultra low cost) très similaires et peuvent facilement rationaliser leur flotte d’Airbus monocouloirs. La fusion proposée s’intégrerait dans les efforts plus larges de restructuration financière de Spirit, en abordant spécifiquement les obligations et les passifs de la compagnie aérienne. Spirit mène actuellement des négociations parallèles avec les détenteurs d’obligations pour déterminer les conditions de la faillite. Spirit Airlines étudie plusieurs solutions de financement, notamment des options de restructuration extrajudiciaire pour stabiliser son bilan. Ces alternatives pourraient permettre à Spirit de se libérer de sa dette sans avoir recours à une procédure formelle de faillite.
Les deux compagnies ont des flottes compatibles, Spirit possédant plus de 200 avions de la famille A320 Airbus, tandis que Frontier Airlines en possède 150 (+ 168 neo restant à lui être livrés). En avril, Spirit Airlines a annoncé décaler de cinq ans la livraison d’Airbus 320neo qu’elle devait recevoir d’ici fin 2026, ce qui lui permettrait d’améliorer ses liquidités d’environ 350 millions de dollars sur les deux prochaines années.
Auparavant, en 2022, les deux transporteurs à bas prix avaient été en pourparlers pour fusionner leurs opérations sous une seule entité, pour ce qui serait devenu le cinquième plus grand transporteur après les Big Four. L’accord, d’un montant de 6, 6 milliards de dollars, comprenait 2,9 milliards de dollars de capitaux propres Spirit ainsi que des obligations de dette et de location avant que l’offre concurrente de 3,8 milliards de dollars en numéraire de JetBlue, qui finalement échouera, ne vienne perturber les négociations.
jamma a commenté :
25 octobre 2024 - 8 h 19 min
Dommage que l’appât du gain et le manque de réalisme ont conduit Spirit à faire des erreurs stratégiques. Vu sa dégradation financière, l’offre de Frontier, la seule réaliste, sera moins généreuse qu’auparavant.
Mais je doute que la fusion sera suffisante à faire face à la fragilité des low-costs américaines.
Bencello a commenté :
25 octobre 2024 - 9 h 31 min
Encore une preuve – s’il en était besoin – que les actionnaires, en voyant leur intérêt premier, peuvent souvent aller à l’encontre de l’intérêt de l’entreprise.
Que de temps et d’argent perdu dans cette affaire.
Nul doute que le DOT soit bien plus favorable à une telle fusion qui aurait l’avantage d’aller dans le sens de prix plus bas, à l’inverse de la fusion avec Jetblue.