Les machinistes de Boeing ont voté contre un nouvel accord de travail qui comprenait des augmentations de salaire de 35 % sur quatre ans, a déclaré mercredi leur syndicat, prolongeant une grève de plus de cinq semaines qui a interrompu la majeure partie de la production d’avions de la société, qui est concentrée dans la région de Seattle.
Quelque 64 % des membres de la branche locale du syndicat des machinistes (IAM) se sont prononcés contre le projet, a communiqué ledit syndicat sur le réseau social X. La dernière offre de Boeing envisageait une hausse salariale de 35 % sur quatre ans plus une prime de performance de 7 000 dolars, mais sans rétablir le système de retraite supprimé en 2008 que réclamaient de nombreux salariés. En outre, l’IAM réclamait une hausse salariale de 40 % pour rattraper le retard pris par les salaires par rapport à l’inflation de ces dernières années.
Le rejet du contrat est un autre revers majeur pour l’entreprise, qui a prévenu plus tôt mercredi qu’elle continuerait à brûler des liquidités jusqu’en 2025 et a fait état d’une perte trimestrielle de 6 milliards de dollars, sa plus importante depuis 2020. La grève coûte à l’entreprise environ 1 milliard de dollars par mois, selon S&P Global Ratings. Le nouveau PDG Kelly Ortberg avait déclaré que la conclusion d’un accord avec les machinistes était une priorité afin de remettre l’entreprise sur les rails après des années de problèmes de sécurité et de qualité.
« Après dix années de sacrifices, nous avons encore des raisons de rattraper » ce retard, a déclaré Jon Holden, président de la branche locale IAM-District 751, disant espérer « reprendre les négociations rapidement ». Cette décision est l’illustration de « la démocratie sur le lieu de travail, et aussi une preuve claire qu’il existe des conséquences lorsqu’une entreprise maltraite ses ouvriers année après année », a ajouté M. Holden.
La grève des machinistes commencée le 13 septembre, paralyse les deux principales usines du groupe : celle de Renton, qui produit le 737 MAX, son best seller, et celle d’Everett, qui fabrique le 777, le 767 Freighter, ainsi que plusieurs programmes militaires. La dernière grève de l’IAM, en 2008, avait duré 57 jours.
Spirit AeroSystems de même a annoncé la semaine dernière qu’il mettrait temporairement en congé environ 700 travailleurs et que des licenciements ou d’autres congés étaient possibles si la grève des machinistes de Boeing se poursuivait.
gg de l'air a commenté :
24 octobre 2024 - 12 h 24 min
Encore un coup dur pour Boeing.
Même en cas de faillite jamais le gouvernement américain ne lacher
Pas si Cool !! a commenté :
24 octobre 2024 - 13 h 12 min
Too Big to Fail …
Même le refinancement de Boeing par le gouvernement US ne va pas rétablir la confiance dans cette entreprise de la part des actionnaires et des employers.
gg de l'air a commenté :
24 octobre 2024 - 12 h 26 min
Encore un coup dur pour Boeing.
Même en cas de faillite jamais le gouvernement américain ne lâchera Boeing.
Airbus pourra-t-il se plaindre de ce qui serait une aide gouvernementale contraire aux accords internationaux dont l’OMC ?
A surveiller.
C’est profondément triste.
PMPM a commenté :
24 octobre 2024 - 12 h 47 min
En cas de faillite il pourrait y avoir une division entre le militaire et le civil . resterait plus a Airbus qu’a racheter la branche civil comme pour Canadair ….. Mais je n’y crois pas un instant ne serait ce que pour des raisons de monopole . Boeing n’aura aucune difficulté a emprunter aux banques ou a faire une augmentation de capital
Asian Traveller a commenté :
24 octobre 2024 - 13 h 01 min
La production du 777X va finir par être transférée en Caroline du Sud…
rv2Lyon a commenté :
24 octobre 2024 - 14 h 24 min
C’est vrai, transférer la construction du 777X dans l’usine qui a le plus de problème de qualité depuis des années est une très bonne idée.