L’augmentation de la TSBA (Taxe de Solidarité sur les Billets d’Avion) décidée par le gouvernement de Michel Barnier dans le cadre du budget 2025, est vivement dénoncée par une intersyndicale du transport aérien en France, qui évoque « une vocation purement budgétaire » et « un véritable suicide pour la filière ».
A l’annonce de la volonté du gouvernement détaxer massivement le secteur aérien pour prélever 1 milliard d’euros supplémentaires, les organisations syndicales représentatives du secteur en France se sont constituées en intersyndicale pour s’opposer contre toute hausse de ces taxations. « La taxation des billets d’avion voulue par le gouvernement, à un niveau massif, dans un dispositif mal calibré, au périmètre non adapté, va menacer directement les milliers d’emplois du transport aérien français », affirme l’intersyndical qui réunit entre autres SNPL France Alpa, Unsa Transport, Unsa PNC, CFE-CGC FNEMA, SNPNC, et des syndicales FO et CFTC. « Le gouvernement, dans son sauve-qui-peut budgétaire, veut augmenter la taxe de solidarité sur les billets d’avion de 300 %, et ainsi faire passer à un milliard d’euros par an le produit d’une taxe, dite Chirac, aux seules compagnies opérant des vols en France ». « Ce faisant, elle affaiblit encore plus des entreprises françaises déjà lourdement taxées, et favorise les compagnies étrangères opérant en dehors des frontières françaises, qui seront moins touchées par cette taxe, et de fait proposeront une offre de transport aérien à leur profit. In fine, ce seront les emplois du transport aérien français qui disparaîtront, le recours à la sous-traitance qui s’amplifiera, des transporteurs qui disparaîtront. »
L’intersyndicale, qui s’oppose « fermement au dispositif », précise que ses différentes parties représentent l’ensemble des salariés du secteur du transport aérien français, qu’il s’agisse du « personnel au sol, du personnel navigant cabine, des pilotes, des compagnies aériennes, de l’aviation d’affaires, ainsi que des employés des sociétés d’assistance et des aéroports ».
Pour rappel, cette taxe incriminée a déjà été dénoncée par une majorité du secteur aérien, incluant Air France-KLM, Air Caraïbes et French bee, l’UAF (Union des Aéroports Français) et la FNAM (Fédération Nationale de l’Aviation et de ses Métiers), l’IATA…
FL360 a commenté :
23 octobre 2024 - 11 h 37 min
Evidemment, les syndicats comprennent parfaitement le danger que représente ce nouveau racket.
Mais la solution est si semble pour ce gouvernement, qui n’est pas différent de ses prédécesseurs : au diable les économies, inventons plutôt de nouvelles surtaxes !
Et pourtant, en termes d’économie, on peut leur donner de nombreuses idées !