En raison de pertes croissantes et de rumeurs de dépôt de bilan imminent, Spirit Airlines, basée en Floride, semble se débarrasser progressivement de sa flotte restante d‘Airbus A319.
Cette décision intervient alors que le transporteur à bas prix rationalise sa flotte entièrement composée d’Airbus en A320 et A321 afin d’accroître la communité et la flexibilité au sein de sa flotte restante. Selon la société d’analyse aéronautique indépendante Ishtron et comme le rapporte le site Aviation A2Z, toutes les opérations avec la flotte en déclin d’Airbus A319 du transporteur prendront fin le 8 janvier 2025, aucun vol n’étant prévu sur le réseau de la compagnie aérienne après cette date.
Cette décision contredit le futur plan de la flotte de Spirit, dont les détails ont été rendus publics en août 2024. Le plan indiquait que la compagnie aérienne continuerait d’exploiter l’A319 jusqu’en 2025 avec un plan de retrait en place qui se déroulerait jusqu’au deuxième trimestre de 2025. Cependant, aucun vol n’étant prévu après le 8 janvier 2025, il semble que la compagnie aérienne ait fait marche arrière sur ce plan et accélère désormais le processus de retrait.
La décision de retirer l’A319 de sa flotte n’est pas une décision inhabituelle pour les compagnies low cost dans le passé. EasyJet, autrefois un opérateur majeur de l’A319, a réduit progressivement sa flotte d’A319 de plus de 170 à seulement 80 appareils aujourd’hui.
Les analystes pensent que la raison derrière cette décision est que le potentiel de revenus provenant de l’exploitation du plus gros A320 par rapport à un A319 sur la même ligne dépasse les économies de coûts liées à l’exploitation du plus petit jet, qui sont minimes. C’est ce qui est arrivé au petit A318, également connu sous le nom de « Baby Bus », dont les exemplaires en service se font de plus en plus rares. Air France reste le plus gros opérateur commercial aujourd’hui de l’A318 avec 6 exemplaires -elle a aussi dix A319- qui seront retirés au fur et à mesure qu’arrivent d’autres A220. Récemment, la compagnie aérienne roumaine TAROM a trouvé un acquéreur pour ses quatre Airbus A318-100, qui seront démantelés.
La compagnie aérienne américaine, basée à Fort Lauderdale, en Floride, «discute d’un éventuel accord de restructuration» au titre du chapitre 11, la loi américaine qui accorde une protection aux entreprises en faillite face aux créanciers. Aucune date de dépôt de bilan n’a été esquissé mais il ne serait pas imminent selon le Wall Street Journal. Ses difficultés interviennent alors que JetBlue et Spirit ont abandonné leur accord de fusion de 3,8 milliards de dollars en mars après qu’un juge américain a bloqué l’accord en janvier pour des raisons anticoncurrentielles.
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