British Airways, la compagnie aérienne nationale du Royaume-Uni, annule de nombreux vols long-courriers de son programme de vols en raison de problèmes persistants avec les moteurs du Rolls-Royce Trent 1000.
La compagnie aérienne a temporairement réduit le nombre de vols opérés par sa flotte de Boeing 787 Dreamliner, invoquant une pénurie de pièces de rechange pour les moteurs. Actuellement, six Boeing 787 Dreamliner, soit environ 15 % de la flotte Dreamliner de British Airways, sont cloués au sol, rapporte le Sunday Times. Ces appareils devaient desservir des lignes long-courriers pendant la saison hivernale de novembre 2024 à avril 2025. Cependant, la pénurie de moteurs et de pièces a obligé la compagnie aérienne à réduire de moitié le nombre de vols entre Londres Gatwick et New York, ainsi qu’à réduire les services vers le Qatar. Les plans de réintroduction des vols Dreamliner vers Bangkok et Kuala Lumpur ont également été retardés, la liaison Heathrow-Kuala Lumpur étant reportée à avril 2025. British Airways a confirmé qu’elle suspendrait son service quotidien Gatwick-JFK du 12 décembre 2024 à fin mars 2025. Un porte-parole de la compagnie aérienne a exprimé ses regrets concernant cette interruption, mais a souligné la nécessité de la décision en raison du retard persistant dans la réception des pièces de moteur de Rolls-Royce.
« Nous avons pris cette mesure car nous ne pensons pas que le problème sera résolu rapidement et nous souhaitons offrir à nos clients la certitude qu’ils méritent pour leurs projets de voyage. Nous avons présenté nos excuses aux personnes concernées et sommes en mesure de proposer à la plupart d’entre elles un vol le jour même avec BA ou l’une de nos compagnies aériennes partenaires », a déclaré le porte-parole.
Pour limiter les annulations, British Airways a utilisé des Boeing 777 de sa flotte de réserve. Cependant, l’utilisation accrue de ces appareils plus anciens nécessite une maintenance de routine et des temps d’arrêt plus fréquents, a rapporté Bloomberg.
Le moteur Trent 1000 de Rolls-Royce a rencontré des problèmes techniques récurrents, aggravés par les contraintes persistantes de la chaîne d’approvisionnement. Rolls-Royce a reconnu ces difficultés déclarant continuer à « travailler avec British Airways et tous nos clients pour minimiser l’impact de la disponibilité limitée des pièces de rechange. » Rolls-Royce reconnaît que le problème s’étend au-delà de British Airways, soulignant les contraintes actuelles de la chaîne d’approvisionnement qui affectent l’industrie aéronautique. Plus tôt cette année, Rolls-Royce a averti que les perturbations de la chaîne d’approvisionnement se poursuivraient probablement jusqu’en 2026.
En juillet dernier, British Airways a choisi le moteur GEnx-1B de GE Aerospace pour six nouveaux Boeing 787 plutôt que son partenaire actuel pour les moteurs du gros-porteur, Rolls-Royce, après avoir pris en compte la qualité et le coût total de la maintenance. BA exploite actuellement 40 Boeing 787-8, 787-9 et 787-10 équipés de moteurs Trent 1000 de Rolls-Royce. La compagnie aérienne a commandé 8 autres 787-10, dont six seront désormais équipés de moteurs GE. « Le moteur GEnx fonctionne bien, avec des millions d’heures de vol fiables sous l’aile et une efficacité énergétique et des économies prouvées », déclarait alors dans un communiqué International Airlines Group (IAG), la maison mère de BA.
gg de l'air a commenté :
14 octobre 2024 - 11 h 15 min
British Airways / Rolls Royce
affaire entre britanniques !
Bencello a commenté :
14 octobre 2024 - 11 h 22 min
Question: Est-il envisageable pour BA que des appareils équipés de moteurs RR soient “convertis” avec des moteurs GE ?
Oui, enfin... non a commenté :
14 octobre 2024 - 22 h 51 min
En théorie c’est absolument possible et j’en veux pour preuve les bancs volant d’essais a340 et b747 qui sont untilisés pour tester en condition atmosphèrique réél les moteurs dans les procésus da validation et de certification de ces moteurs. Ces bancs volant d’essais se voient greffer un des 4 moteurs avec celui qui doit être validé donc, il est bel et bien possible de changer un moteur à tel point que ces moteurs d’essais n’ont même pas vocation à séoir à ces a340 et b747.
Un moteur quelque soit l’industrie mais particulièrement dans le cas d’un avion doit entrer dans un ensemble technologique qui doit fonctionner de manière cohérente dans ces environements :
– Asservissement : tout moteur se comporte differement des autres moteurs et ce comportement doit être satisfait par les besoins du moteur en carburant donc une pompe dédiée, air, huile, eau, etc. à cela, il faut ajouter…
– Surveillance : de l’ensemble de ces équipements et garantir qu’il n’y a pas trop ni trop peu des fluides pré-cités, auquels on peut ajouter, vitesse de rotation des pièces mobiles, température des uns et des autres, pression, niveau de bruit, etc. enfin…
– Interprétation : ces capteurs de comportement d’équipements doivent rendre compte au mécanicien de bord devenu un ordinateur de bord qui évalue toutes les mesures et signale à l’équipage toute valeur anormale grâce au logiciel adapté au moteur et autre équipement d’asservissement.
Ce qui veut dire que, changer de moteur implique changer tous les équipements d’asservissement, tous les capteurs, tous les interprêteurs, logiciels/ordinateur, le calcul de consommation de carburant à embarquer, etc.
Ces modifications devront passer par la case vérification et validation car si d’avanture un avion finit dans les branches faute d’avoir revu le logiciel de ceci ou le diamètre de tuyeau de là bas alors, l’assureur s’empressera de dire : cet avion n’était pas conforme et une tempète s’abattra sur la compagnie ; les enjeux sont risqués et personne de sensé ne s’y risquera en exploitation !