Les pilotes d’Air Canada ont donné leur feu vert à un accord de principe avec la compagnie aérienne, dissipant ainsi toute crainte d’une future grève et permettant à la direction et aux passagers de respirer plus facilement.
L’accord, qui accorde aux 5 400 pilotes du transporteur une augmentation salariale cumulative de près de 42 % sur quatre ans, a reçu 67 % des voix en faveur, selon l‘Air Line Pilots Association (ALPA), qui représente les travailleurs. Cette augmentation dépasse les gains importants obtenus l’année dernière par les pilotes des trois plus grandes compagnies aériennes américaines, où les augmentations de salaire variaient entre 34 et 40 % – bien qu’elles aient commencé à partir d’un niveau de base plus élevé. Il faut noter qu’environ un tiers des pilotes d’Air Canada ont voté pour rejeter l’accord, ce qui révèle des divisions persistantes sur des questions telles que l’horaire, la qualité de vie et un écart salarial important entre les nouveaux employés et les équipages plus expérimentés.
« Cet accord aide à restaurer ce que les pilotes d’Air Canada ont perdu au cours des deux dernières décennies et crée une base solide sur laquelle s’appuyer. Nous avons hâte de travailler avec ces taux de rémunération et ces conditions de travail améliorés », a déclaré Charlene Hudy, présidente du conseil exécutif principal de l’ALPA d’Air Canada, dans un communiqué.
Mais le contrat n’augmente pas les salaires au même rythme dans toutes les catégories. Selon une copie du projet d’accord consultée par Reuters, un copilote nouvellement embauché par Air Canada qui pilote un jet 737 MAX ne bénéficierait que d’une augmentation de 3,36 $ CA en 2024 par rapport à 2023. Au cours de l’accord, cependant, son salaire augmenterait de 62 %.
Air Canada a également accueilli favorablement l’approbation des pilotes. « L’accord est mutuellement bénéfique et permettra à nos pilotes de bénéficier de la meilleure rémunération au Canada et d’apporter les améliorations de l’équilibre travail-vie personnelle qu’ils recherchaient. En même temps, l’accord donne à notre entreprise de la flexibilité et crée un cadre pour la croissance future de la compagnie aérienne et de son réseau », a déclaré le directeur général Michael Rousseau dans un communiqué.
L’accord provisoire, conclu à la mi-septembre après plus d’un an de négociations, a permis d’éviter une grève qui aurait entraîné l’annulation de 670 vols et affecté 110 000 passagers par jour.
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