Boeing et le et le Syndicat international des machinistes (IAM)  qui représente 33 000 salariés en grève de l’entreprise affirment que les négociations entre les deux parties ont échoué et qu’aucune nouvelle négociation n’est prévue.

Les deux jours de négociations menées sous médiation fédérale se sont terminés cette semaine alors que les deux parties étaient encore très éloignées, a déclaré Stephanie Pope, PDG de la division avions commerciaux de Boeing, dans un communiqué. « Le syndicat a formulé des demandes non négociables qui vont bien au-delà de ce qui peut être accepté si nous voulons rester compétitifs en tant qu’entreprise », a-t-elle déclaré dans le communiqué aux salariés de Boeing. « Compte tenu de cette position, de nouvelles négociations n’ont pas de sens à ce stade et notre offre a été retirée. »

Les membres de l‘Association internationale des machinistes (IAM) sont en grève depuis le 13 septembre, interrompant la production de modèles d’avions, y compris le 737 MAX, le modèle le plus vendu de l’avionneur américain (les autres modèles dont la production s’est arrêtée concernent le 777 et le 767F).  L’IAM a déclaré dans un communiqué que Boeing était en faute pour ne pas avoir fait une offre acceptable pour ses membres de base. Un accord provisoire précédent entre le syndicat et Boeing avant la grève a été rejeté presque à l’unanimité par les membres actuellement en grève.

L’accord provisoire rejeté aurait donné aux membres des augmentations totales de 25 % sur quatre ans. Le communiqué de l’IAM publié mardi soir a déclaré que ses enquêtes auprès des membres ont clairement montré que l’offre améliorée que l’entreprise a faite au syndicat et rendue publique il y a deux semaines, à savoir une augmentation immédiate de 12 % et des augmentations totales de 30 % sur la durée de vie de quatre ans du contrat accompagnées de primes de performance, n’était pas non plus acceptable pour les membres.

Malgré l’échec des négociations, les deux parties ont déclaré qu’elles étaient désireuses et disposées à revenir à la table des négociations. La grève ne concerne pas seulement les salaires. Les membres du syndicat sont en colère d’avoir perdu le régime de retraite traditionnel dont ils bénéficiaient chez Boeing jusqu’il y a 10 ans.

Les membres du syndicat avaient à l’époque accepté de justesse d’abandonner ce plan lorsque l’entreprise a menacé de transférer la production de nouveaux avions dans des usines non syndiquées qu’elle envisageait de construire en dehors de l’État de Washington. Boeing a par la suite abandonné le projet de ces nouvelles usines non syndiquées après avoir gagné sur les retraites et d’autres éléments.

La direction de Boeing quitte la table des négociations, la grève continue 1 Air Journal

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